Moscou: «l’Occident est prêt à tout pour étrangler la Russie, jusqu’à ranimer le nazisme»

0
567

(Rome, Paris, 13 mai 2022). Pour le Nyt, les soldats russes se retirent également de Kharkiv. Charles Michel : « Moscou est une menace pour la sécurité mondiale »

« Dans leur désir d’étrangler la Russie, les puissances occidentales sont prêtes à tout, y compris à ressusciter le nazisme », a déclaré la Mission permanente de la Fédération de Russie auprès des Nations unies à Genève dans un communiqué cité par TASS, et rapporté par l’agence italienne «ANSA».

Hier, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a voté à une large majorité en faveur de l’ouverture d’une enquête sur les violations graves présumées commises par les forces russes en Ukraine, contribuant ainsi à renforcer la pression diplomatique sur Moscou.

En effet, le Conseil a approuvé le projet de résolution présenté par l’Ukraine (par 33 voix contre deux), visant à ouvrir une enquête sur les violations présumées commises par l’armée russe dans les régions de Kiev, Tchernihiv, Kharkiv et Soumy entre fin février et mars, ajoute l’«ANSA».

Selon la mission, « l’hystérie anti-russe, déclenchée par les Occidentaux, n’a rien à voir avec une véritable préoccupation pour le sort de l’Ukraine elle-même et de son peuple ».

« Dans leur désir maniaque d’étrangler la Russie, ils sont prêts à tout, jusqu’à raviver le nazisme dans ses manifestations les plus horribles », a déclaré la mission diplomatique dans un communiqué. Les diplomates russes ont également estimé la décision comme « une nouvelle utilisation du Conseil des droits de l’homme dans l’intérêt d’un petit groupe d’États ».

En ce moment « la sécurité mondiale est menacée. La Russie, État nucléaire et membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies, attaque la nation souveraine de l’Ukraine, faisant des références honteuses et inacceptables à l’utilisation d’armes nucléaires », a déclaré le président du Conseil européen Charles Michel lors de sa visite à Hiroshima. « Cela n’ébranle non seulement la sécurité de l’Europe, mais cela fait dangereusement monter les enjeux pour le monde entier », a-t-il ajouté dans une vidéo de son discours publiée sur Twitter.

Moscou retire ses soldats des environs de Kharkiv, la deuxième ville d’Ukraine, où il perd du terrain, comme l’a rapporté le New York Times, citant des responsables ukrainiens et occidentaux, soulignant qu’il s’agit du deuxième revers majeur russe depuis le retrait de Kiev le mois dernier. Selon plusieurs observateurs, le Kremlin devrait probablement réorienter ses troupes vers le sud-est, où il renforce sa présence à Izium, une ville située à deux heures de Kiev, prise il y a un mois, aux portes du Donbass.