France: Marine Le Pen, «si je gagne, la France quittera le commandement intégré de l’OTAN»

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(Rome, 13 avril 2022). « Je travaillerai pour un rapprochement stratégique entre l’Alliance et la Russie, qui est dans l’intérêt de tous »

La candidate de l’extrême droite à l’élection présidentielle française, Marine Le Pen, a réaffirmé que si elle était élue à l’Elysée, elle sortirait Paris du commandement intégré de l’OTAN et œuvrerait pour un « rapprochement stratégique » entre l’Alliance atlantique et la Russie. Cependant, Le Pen a précisé que Paris restera lié par l’article 5 du traité de l’Atlantique sur la défense collective, comme le rapporte l’agence de la chaine italienne «Tgcom24».

Madame Le Pen s’est déclarée favorable à un « rapprochement stratégique entre la Russie et l’OTAN » une fois la guerre russo-ukrainienne close par un traité de paix. « C’est dans l’intérêt de la France, de l’Europe, mais je crois aussi des Etats-Unis qui n’ont aucun intérêt à voir émerger une alliance étroite sino-russe ».

Selon les médias transalpins, la candidate RN a abordé la question de l’avenir de la France au sein de l’OTAN si elle accède à l’Élysée. « Je ne proposerai pas de quitter l’OTAN mais son commandement intégré », a-t-elle précisé. Elle souhaite aussi relancer l’idée d’un élargissement du nombre des membres permanents au Conseil de sécurité de l’ONU si elle était élue, pour lui redonner sa « légitimité ». Elle cite l’Inde mais aussi « un représentant de l’Afrique voire de l’Amérique du Sud », comme potentiel nouveau membre de cet organe exécutif de l’ONU crée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Cela serait, pour elle, un moyen «de rééquilibrer les relations internationales». Comment se situe Marine Le Pen sur la question du climat ? La candidate a assuré qu’elle ne sortirait « pas de l’accord de Paris » sur le climat si elle est élue le 24 avril lors de sa conférence de presse. Cet accord vise à limiter le réchauffement de la planète à +1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle. Pour autant, elle a affirmé que la crise climatique « ne constitue pas la priorité » de sa politique étrangère.