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France: Emmanuel Macron condamne les attaques contre le droit européen

Emmanuel Macron a condamné lundi les remises en cause du droit européen, « vieille maladie française », en allusion aux attaques en ce sens de plusieurs candidats à la présidentielle pour 2022 dont Valérie Pécresse, Xavier Bertrand et Michel Barnier à droite. « Je suis étonné pour rester pudique, de voir que dès qu’il y a un problème nous en revenons à cette vieille maladie française qui consiste à dire : C’est l’Europe », des textes « signés, puis ratifiés souverainement ». « Qu’est-ce que c’est que cette affaire ? Il nous faut donc les défendre », a-t-il lancé en ouvrant les États généraux de la justice à Chasseneuil-du-Poitou, en périphérie de Poitiers. « Notre justice s’est construite depuis longtemps dans le dialogue des juges au niveau européen. Ce dialogue a accompagné la construction politique de l’UE, il l’a précédé », a affirmé le président. Il a notamment rappelé que des textes, comme la Convention européenne des droits de l’homme « que la France a rejoint souverainement », constituent « des outils fondamentaux pour défendre les droits de l’Homme. Cet humanisme français et européen qui nous fait et nous distingue est à défendre », a-t-il insisté.
Valérie Pécresse, qui vient de reprendre sa carte chez LR, a contesté la primauté du droit européen sur les « identités constitutionnelles » des États membres de l’UE. « L’Europe, c’est l’Europe des nations. Ça veut dire que nos lois constitutionnelles, notre identité constitutionnelle, à chacun, chaque État souverain, doit primer sur la juridiction européenne », a-t-elle défendu. Avant elle, l’ancien négociateur du Brexit et également candidat à l’investiture Michel Barnier a défendu, à la stupéfaction de nombreux de ses anciens collègues à Bruxelles, la nécessité d’une « souveraineté juridique », mais seulement en matière d’immigration, car il y aura « d’autres Brexit » si rien ne change. Xavier Bertrand, qui vient également de ré-adhérer à LR, a proposé, pour sa part, d’introduire dans la Constitution « un mécanisme de sauvegarde des intérêts supérieurs de la France » et Éric Ciotti (LR) souhaite « modifier l’article 55 de la Constitution pour affirmer la primauté de la Constitution sur les décisions européennes ». (Agences)

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