Irak (suite): incendie à l’hôpital de Nassiriya, le bilan s’élève à 52 morts

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Au moins 52 patients ont trouvé la mort et 22 autres ont été blessés, lundi 12 juillet, dans un incendie qui a ravagé l’unité Covid d’un hôpital de Nassiriya, dans le sud de l’Irak.

Le porte-parole des autorités sanitaires locales, Haydar al-Zamili, a fait part de ce bilan provisoire à l’AFP et précisé que l’unité Covid-19 de l’hôpital Al-Hussein ravagée par les flammes comptait 70 lits. « Les victimes sont mortes brûlées et les recherches se poursuivent » pour trouver des survivants, a déclaré Haydar al-Zamili. Le Premier ministre, Moustafa al-Kazimi, a réuni d’urgence dans la nuit des ministres et des responsables de sécurité pour « examiner les causes et les conséquences de l’incendie », a indiqué son cabinet, ajoutant sur Twitter que le directeur de l’hôpital et le responsable de la défense civile de la province de Dhi Qar, dont dépend la ville de Nassiriya, étaient interrogés par la police. En outre, l’état d’urgence a été décrété dans la province de Dhi Qar. Selon une source du département sanitaire de la province, l’incendie a été provoqué par l’explosion de bouteilles d’oxygène. Le ministère irakien de l’Intérieur a indiqué pour sa part sur Facebook que le feu était parti de structures temporaires érigées près de l’établissement, mais n’a pas précisé l’origine du sinistre.

À Nassiriya, des centaines de personnes se sont rassemblées sur les lieux pour aider les pompiers et les sauveteurs. Selon une source médicale, 20 patients ont pu être évacués de l’établissement en flammes. Le drame a aussitôt provoqué des réactions de colère à Nassiriya, où des centaines de personnes se sont rassemblées devant l’hôpital en criant : « Les partis politiques nous brûlent ! ». « La catastrophe de l’hôpital Al-Hussein est une preuve évidente de (l’échec) à protéger la vie des Irakiens et il est temps de mettre un terme à cet échec catastrophique », a tweeté le président du Parlement irakien Mohammed al-Halboussi, indiquant que les députés se saisiraient du dossier mardi. « C’est un nouveau désastre humanitaire en Irak. Le Premier ministre devrait démissionner immédiatement », tweetait de son côté un médecin irakien, le docteur Abdullah al-Bayati. (France24)