France: le centre pénitentiaire d’Orléans-Saran survolé pendant plusieurs heures par de mystérieux drones

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Deux drones ont survolé pendant plusieurs heures le centre pénitentiaire d’Orléans-Saran (Loiret), dans la nuit du 23 au 24 mars. Les syndicats redoutent un repérage pour une livraison de drogue ou pour une tentative d’évasion.

Deux drones ont survolé pendant plus de deux heures la prison d’Orléans-Saran (Loiret), dans la nuit du 23 au 24 mars, a appris France Bleu Orléans de sources concordantes. Peu après 22 heures, les agents pénitentiaires ont aperçu un appareil se rendant au-dessus du centre de détention des hommes, puis de la maison d’arrêt des femmes, avant de se rendre au niveau des bâtiments administratifs et de la cour d’honneur. Une source policière confirme avoir reçu un signalement et que des agents sont bien intervenus. A l’arrivée de l’équipage, les drones n’étaient plus sur place et les auteurs n’ont pas été identifiés.

« Un agent de l’établissement, après avoir effectué sa ronde, a pu constater un drone au sein du bâtiment CDH (centre de détention des hommes), avec des lumières bien allumées », explique Mickaël Petit, du syndicat FO pénitentiaire, qui évoque un possible repérage. « Le circuit n’est pas anodin. Cela peut être utile soit pour livrer des produits illicites, type stupéfiants, ou faire un repérage pour une éventuelle tentative d’évasion. On le sait bien, au centre pénitentiaire d’Orléans ou dans toutes les prisons de France et de Navarre, on a des profils du plus petit voyou au plus grand criminel ».

Selon le syndicaliste, les événements ont été signalés à la hiérarchie. « Survoler une prison comme cela, facilement, avec ce type d’engin, la sécurité est remise en cause, en question. On a des personnels qui travaillent de jour comme de nuit. On ne sait jamais ce qu’il peut se passer. Il ne faut pas minimiser le survol d’un établissement pénitentiaire par ce type d’engins ». D’après le représentant syndical, s’il y a déjà des survols de drones par le passé à la prison d’Orléans-Saran, le phénomène ne s’était pas produit depuis des mois. (France bleu)