Le leader des souverainistes libanais et chef du parti des Forces libanaises « FL » Samir Geagea, a accusé « la majorité au pouvoir » de la responsabilité du blocage gouvernemental, alors que la formation d’un nouveau cabinet par le Premier ministre désigné (le 22 octobre) Saad Hariri, se fait toujours attendre. Rappelons que le gouvernement attendu, était censé être un « cabinet de mission » resserré, comme prévu dans l’initiative du président français Emmanuel Macron, lors de sa visite à Beyrouth en septembre, et que Saad Hariri s’était engagé, lors de sa désignation il y a cinq mois, à former une équipe «restreinte et non-partisane».
Lors d’un point de presse au siège du parti à Merab, Geagea a dit que « cinq mois après la désignation de Saad Hariri, le cabinet n’est toujours pas formé ». Il a par ailleurs estimé que la majorité au pouvoir: le Courant patriotique libre (CPL, le mouvement hérité et présidé par le député Gébran Bassil), le tandem chiite Amal-Hezbollah et leurs alliés, doivent « trouver des solutions » à cette crise politique. Lors de sa déclaration diffusée en ligne, M. Geagea a ajouté que « la situation empire de jour en jour et les crises sont de plus en plus importantes, ce qui complique davantage la vie » dans le pays. Il a souligné que cela est « un indicateur de la fin d’une ère et du début d’une nouvelle ère ». Samir Geagea, qui est lié à son caractère intraitable sur les principes, à ses visions stratégiques ainsi qu’à sa combattivité pour la défense de la souveraineté loin de tout compromis, a par ailleurs appelé le Premier ministre sortant Hassane Diab, et son gouvernement chargé de l’expédition des affaires courantes à « prendre leurs responsabilités pour faire face aux crises », leur reprochant de s’en décharger. Sur un autre plan, le leader des FL a regretté la lenteur de la campagne de vaccination contre le Covid-19 au Liban, avec seulement 2% de la population, qui a été vaccinée, a-t-il dit. Samir Geagea s’est interrogé sur les raisons pour lesquelles aucune dose n’avait encore été importée par le secteur privé, malgré le fait que cela était autorisé dans la loi votée au Parlement pour l’utilisation urgente des vaccins. « Je ne fais pas porter au ministère de la Santé la responsabilité de la lenteur de la vaccination », a-t-il souligné, accusant toutefois cette administration d’«obstruer les importations de vaccins par le secteur privé».