La télévision d’Etat syrien a annoncé, tôt ce lundi matin, le décès du vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Walid Al-Mouallem, à l’âge de 79 ans. Né à Damas en 1941, Al-Mouallem a fait ses études au Caire (économie). Il avait représenté le régime à Washington, en tant qu’ambassadeur, entre 1990 et 1999, avant de gravir des postes politiques. Avec l’arrivée de Bachar Al-Assad au pouvoir, en 2000, il a été nommé ministre-adjoint des Affaires étrangères. En 2005, il a été promus vice-ministre puis ministre en 2006. En 2012, il a été nommé vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères, jusqu’à son décès. Son état de santé s’est dégradé ces dernières années en raison de son obésité et de problèmes cardiaques. Il a été opéré à l’hôpital de l’Université Américaine de Beyrouth, il y a quelques années. Comme tous les dignitaires du régime, il a été hospitalisé à plusieurs reprise dans les hôpitaux libanais malgré l’embargo sur la Syrie, profitant de la complicité des dirigeants libanais que l’occupation syrienne (1990-2005) avait mis en place.
Bien que la diplomatie syrienne se décide au palais présidentiel, Walid Al-Mouallem était considéré comme une pièce maitresse de la dictature syrienne, notamment en servant de vitrine civile fréquentable à l’étranger. Il était doté d’une voix enveloppée et monotone, et était capable de parler pendant des heures pour ne rien dire.