La ministre française des Armées, Florence Parly, a accueilli vendredi 14 août à Beyrouth le porte-hélicoptères Le Tonnerre, chargé d’aide pour la population libanaise, réclamant que celle-ci soit distribuée de façon « transparente ». l’explosion d’une énorme quantité de nitrate d’ammonium dans le port de Beyrouth, qui a ravagé des quartiers entiers de la capitale libanaise, faisant au moins 171 morts, dont deux Français, et 6.500 blessés, l’imposant porte-hélicoptères gris est arrivé dans la capitale, chargé notamment de farine, de médicaments et de matériaux de construction.
Des réformes structurelles pour bénéficier d’une aide à la reconstruction
« L’aide internationale doit parvenir à chacun, de manière efficace et transparente. Le président de la république (française) comme tous les participants à la conférence du 9 août, s’y est engagé », a déclaré Florence Parly, portant un masque de protection, à des journalistes, après s’être entretenue avec les militaires à bord du Tonnerre. La ministre est arrivée jeudi à Beyrouth, une semaine après le président Emmanuel Macron, qui a promis de l’aide aux Libanais et exhorté les autorités à engager des réformes structurelles pour pouvoir bénéficier d’une aide à la reconstruction. Lors d’une conférence internationale le 9 août, plus de 250 millions d’euros ont été réunis. Quelque 750 militaires sont arrivés dès l’aube à bord du Tonnerre, qui transporte un groupement génie de l’armée de terre ainsi qu’un détachement de plongeurs démineurs de la Marine nationale.
Ils vont permettre d’apporter une capacité de génie militaire que ce soit dans le domaine maritime, terrestre, portuaire, sous-marin, pour pouvoir aider aux travaux de déblaiement dans le port, a déclaré à des journalistes le lieutenant Étienne Baggio. Le porte-hélicoptères transporte une centaine de tonnes de fret humanitaire ainsi qu’une cinquantaine de véhicules et engins, a-t-il précisé. De l’aide supplémentaire arrivera dans les tout prochains jours à bord du navire Calao, selon lui. La ministre s’est entretenue vendredi avec le président Michel Aoun à qui elle a souligné la nécessité de constituer le plus rapidement possible un gouvernement de mission, en charge pour une durée limitée de mener des réformes profondes avec efficacité. Face à la colère de la rue qui accuse les dirigeants d’être responsables du drame en raison de leur incurie, le gouvernement de Hassan Diab a démissionné lundi. (Médias/TV)
