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Selon le «Wall Street Journal», Khartoum envisage d’accorder à la Russie une base navale sur la mer Rouge

(Rome, 1er décembre 2025). Le gouvernement militaire soudanais aurait proposé à la Russie l’installation d’une base navale sur la mer Rouge, rapporte le Wall Street Journal. En échange, Khartoum obtiendrait des systèmes russes avancés de défense aérienne et d’autres armements à prix réduits, un soutien crucial alors que le pays est plongé dans la guerre contre les Forces de soutien rapide (FSR)

Des responsables soudanais anonymes ont déclaré au «Wall Street Journal» que le gouvernement militaire du Soudan aurait «proposé» à la Russie une base navale sur son territoire. L’accord, s’il était confirmé, permettra à la Russie de disposer de sa première base navale en Afrique, comme le rapporte l’agence italienne «Nova News».

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D’après certaines sources locales, le gouvernement soudanais a présenté à la Russie, en octobre dernier, une proposition pour un accord d’une durée de 25 ans. Moscou serait autorisé à déployer jusqu’à 300 soldats et quatre navires de guerre, dont des versions à propulsion nucléaire, à Port-Soudan ou sur une autre base navale donnant sur la mer Rouge, qui reste à déterminer.

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En échange de cette base, le Soudan pourrait obtenir des systèmes de défense aérienne russes de pointe et d’autres armements à prix réduits, à utiliser dans le cadre de la guerre contre les Forces de soutien rapide (FSR).

Selon une source italienne, «l’offre s’inscrirait dans une stratégie plus large menée par Moscou pour étendre son influence sur la mer Rouge et, plus largement, sur la façade orientale de l’Afrique».

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«En consolidant sa présence militaire dans une zone hautement stratégique pour le commerce mondial et la sécurité maritime, Moscou cherche à se positionner comme un contrepoids aux puissances occidentales», ajoute la même source.

Cette stratégie russe représente aussi un défi direct à la présence occidentale en Djibouti, où se concentrent plusieurs bases militaires clés, dont celles des États-Unis, de la France et d’autres puissances occidentales.

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