L'actualité du Proche et Moyen-Orient et Afrique du Nord

Conférence sur la Syrie à Paris : la députée Christelle D’Intorni s’interroge sur la décoration d’un ancien photographe de Bachar al-Assad

(Roma, 14 février 2025). Alors que la conférence internationale sur la Syrie à Paris commence ce jeudi, Christelle D’Intorni, députée des Alpes-Maritimes, exige des clarifications quant aux relations entretenues avec l’ancien régime de Bachar al-Assad. La vice-présidente de l’UDR s’interroge notamment sur la décoration d’un ancien photographe du régime syrien, fait Chevalier des Arts et des Lettres en 2017.

Une demande de clarification. Ce jeudi, s’ouvre la conférence internationale sur la Syrie à Paris. Au-delà de se projeter sur la future politique entre Paris et Damas, Christelle D’Intorni, députée des Alpes-Maritimes, a tenu à interroger le gouvernement français quant à certaines décisions prises sous le régime de Bachar al-Assad.

«La chute de Bachar al-Assad doit, avant tout, être l’occasion de s’interroger sur les relations complexes voir ambigües entre la France et la Syrie», a-t-elle indiqué dans une question adressée au ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot.

En la matière, la députée des Alpes-Maritimes a déploré la politique du «en même temps» du président de la République qui, selon elle, «porte en bandoulière la défense de nos valeurs à travers des discours martiaux sur la défense des libertés alors que, dans le même temps, Emmanuel Macron invite en grande pompe le nouveau leader contesté Ahmed Al Charaa, un ancien terroriste, sans aucune garantie quant aux aspirations démocratiques des Syriens et à la défense des droits humains».

En effet, la vice-présidente de l’Union des droites pour la République (UDR), parti fondé par Eric Ciotti, a pointé du doigt les décorations octroyées par la France à certains proches du dictateur, dont le régime est tombé en décembre dernier, à la suite d’une offensive djihadiste.

Un photographe décoré

Ainsi, Christelle D’Intorni s’est interrogée sur le cas d’Ammar Abd Rabbo, photographe de Bachar el-Assad, et proche du dictateur déchu, qui avait été fait Chevalier des Arts et des Lettres en 2017.

Une décoration dénoncée par la députée, «alors que ce dernier (Ammar Abd Rabbo) avait d’ailleurs reconnu lui-même sa proximité avec le pouvoir de Bachar al-Assad et, par conséquent, son implication, tant sur le plan interne dans la diffusion de la propagande du régime, que sur le plan international en participant aux déplacements diplomatiques de l’ancien président syrien».

Christelle D’Intorni a ainsi demandé que les dites décorations soient retirées, avant de remettre en cause la décision d’Emmanuel Macron d’inviter Ahmed El-Charaa, nouveau dirigeant syrien par intérim, à venir en France pour effectuer une visite officielle.

Par Antoine Delplanque. (CNews)

Recevez notre newsletter et les alertes de Mena News


À lire sur le même thème