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Israël prêt à réagir : «attaque imminente» attendue, et c’est l’Iran qui tremble

(Rome, 06 octobre 2024). La réponse israélienne est attendue à Téhéran dans les prochaines heures : «de sérieuses représailles»

Des «représailles graves et significatives appelées à intervenir en début de la semaine prochaine». C’est ce qu’ont promis hier des sources de l’armée israélienne à ceux qui s’interrogeaient sur une éventuelle réponse aux essaims de missiles iraniens qui ont frappé le pays mardi dernier. Et comme la semaine juive commence dimanche, au moment où vous lirez ces lignes, les raids auront peut-être déjà eu lieu, écrit Gian Micalessin dans «Il Giornale».

Les signes sont tous là. À commencer par l’arrivée à Tel-Aviv du général Michael Kurilla, chef du commandement militaire central américain, devenu un habitué des voyages en Israël dans l’imminence d’éventuelles et dangereuses escalades. Mais la principale question qui se pose à Washington est de savoir si la présence du général pourrait contribuer à modérer ou à conditionner la réponse de l’allié israélien. Les porte-parole de l’administration américaine sont les premiers à se montrer peu optimistes. Notamment parce qu’ils sont bien conscients du fait qu’Israël n’a jamais écouté les conseils et recommandations émanant de la Maison Blanche au cours de l’année écoulée. «Nous espérons et attendons une certaine sagesse, mais comme vous le savez, il n’y a aucune garantie», a admis un responsable du Département d’État sur CNN. «Nous tentons d’éviter que la situation ne dégénère en une guerre régionale dans laquelle il est évident que les Etats-Unis pourraient être impliqués», déclarent d’autres responsables.

Par ailleurs, l’élimination du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a déjà confirmé à quel point l’allié israélien, le Premier ministre Benyamin Netanyahu est hors de contrôle. Une élimination qui a eu lieu, selon de récentes révélations, alors que Joe Biden en personne avait appelé le Premier ministre Netanyahu pour l’avertir de la volonté du chef du Hezbollah d’accepter un cessez-le-feu. Une fois de plus, les paroles du vieux président américain et désormais hors de propos, semblent destinées à se révéler être un «flatus vocis» inutile (paroles sans intérêt ni signification). Mercredi dernier, s’exprimant à l’issue de la réunion du G7 convoquée par Giorgia Meloni pour convenir d’une réponse commune aux tirs de missiles iraniens, le président américain s’est déclaré opposé à des représailles sur les sites nucléaires. «La réponse est non, a déclaré Joe Biden, nous sommes tous les sept d’accord sur le fait que les Israéliens ont le droit de réagir, mais ils doivent réagir de manière proportionnée». Plus tard, il a spéculé sur la possibilité que les Israéliens frappent les sites pétroliers. Mais après l’augmentation du prix du pétrole brut provoquée par ses propres paroles, il a brusquement fait marche arrière, qualifiant même ce type de raid d’inapproprié.

Un revirement provoqué par la prise de conscience tardive du fait qu’une hausse des prix à l’approche des élections présidentielles risque de «couler» l’élection de Kamala Harris. Des indécisions et des contradictions sur lesquelles Donald Trump s’exprime dès que les journalistes l’invitent à commenter les déclarations du Président. Ils lui ont demandé : «que pensez-vous de l’Iran, est-ce que vous le frapperiez ? Et Trump de répondre : «Tant qu’ils n’affectent pas l’énergie nucléaire». «Mais c’est ce que l’on veut frapper, n’est-ce pas ?», a déclaré Trump, ajoutant que la bonne réponse serait de «frapper d’abord les armes nucléaires et de s’occuper ensuite du reste». Une suggestion que les Israéliens semblent très enclins à écouter.

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