Emmanuel Macron persiste et signe : «si les Russes font une percée en Ukraine, nous enverrons des troupes»

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(Rome, Paris, 02 mai 2024). Selon le président français, les pays occidentaux devraient « légitimement » se poser la question de l’envoi d’un contingent dans le pays envahi en cas de demande de Kiev et d’une avancée majeure des forces russes

Le président français Emmanuel Macron a de nouveau haussé le ton contre la Russie. Dans un entretien accordé à «The Economist», le chef de l’Etat a réaffirmé que l’envoi de troupes terrestres en Ukraine ne peut, a priori, être exclu. « Si les Russes venaient à percer les lignes de front et s’il y avait une demande ukrainienne, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, on devrait légitimement se poser la question », a-t-il dit.

Macron a expliqué à l’hebdomadaire britannique qu’écarter cette option sans l’envisager « reviendrait à ne pas tirer les leçons des deux dernières années de guerre », au cours desquelles les pays de l’OTAN ont changé leur position sur l’envoi de chars, d’avions de guerre et d’armes à longue portée. « Nous avons sans doute été trop hésitants à formuler les limites de notre action face à quelqu’un qui n’exclut rien et qui est l’agresseur », a ajouté le président français, tel que rapporté par «Il Giornale». « J’ai un objectif stratégique clair. La Russie ne peut pas gagner en Ukraine. Si la Russie gagne en Ukraine, nous n’aurons plus de sécurité en Europe ». Selon le dirigeant français, la défaite de Kiev impliquerait l’exposition au danger d’invasion de la Moldavie, de la Roumanie, de la Pologne, de la Lituanie « et bien d’autres », en plus de la perte de crédibilité des dirigeants de l’Union qui ont alloué des milliards au pays envahi et déclaré que « le salut du continent était en jeu ».

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La réponse du Kremlin a été immédiate. Selon la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, les déclarations du président français « sont en quelque sorte liées au jour de la semaine. C’est son cycle ». Le vice-Premier ministre italien et leader de la Ligue Matteo Salvini a également commenté (de manière instinctive, Ndlr) les déclarations du Président Macron. « Jamais un soldat italien ne meurt au nom de Macron. C’est ce que je pense », a-t-il écrit sur X.

Le locataire de l’Elysée avait d’abord évoqué la possibilité d’envoyer des contingents de troupes occidentales en Ukraine en février dernier, puis l’avait réitéré les mois suivants.

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Ses propos avaient été accueillis comme « un signal dans la bonne direction » par le conseiller présidentiel de Kiev Mykhaïlo Podoliak, mais les alliés de l’OTAN les avaient catégoriquement rejetés, soulignant que le déploiement de soldats dans le pays envahi n’était pas prévu.

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Seule la Pologne s’est ouverte à cette possibilité, mais en la renvoyant toutefois à un avenir indéterminé et la soumettant à l’approbation unanime des autres membres du Pacte atlantique.

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Pour sa part, la Russie avait déclaré que l’arrivée des soldats de l’OTAN sur le front signifierait le début des hostilités entre la Fédération et le bloc dirigé par les États-Unis.