Israël prévoit des «représailles limitées» et l’Iran vénère son attaque qui a «détruit la gloire du régime sioniste»

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(Paris, Rome, 17 avril 2024). Forte tension au Moyen-Orient. Si l’équilibre entre Israël et le Hamas avait déjà volé en éclats à partir du désormais lointain 7 octobre, celui entre Tel-Aviv et Téhéran commence à perdre sa définition depuis que l’Iran a lancé une attaque sur Jérusalem. Est-il possible que l’escalade ne soit plus qu’une question de temps ? s’interroge le quotidien «Il Tempo». C’est la question qui revient le plus à la une des journaux. Israël n’a pas encore fait savoir aux États-Unis comment il compte répondre à l’attaque subie par l’Iran dimanche dernier, mais il a signalé sa volonté de mener une action limitée afin d’éviter une nouvelle aggravation de la crise régionale.

Deux responsables américains anonymes ont déclaré à la chaîne «CBS News», que Jérusalem préparait « une action de portée limitée, telle qu’une attaque contre les forces mandataires de Téhéran dans la région ou une cyberattaque contre l’Iran ». «CBS News» cite également Raz Zimmt, (chercheur à l’Institut des études de sécurité nationale «INSS» à Tel Aviv spécialisé de l’Iran et ancien officier des renseignements militaires de l’État hébreu, Ndlr), selon lequel Israël ne lancera pas d’attaque à grande échelle contre de nombreuses cibles en Iran, mais plutôt «une ou deux (attaques)», peut-être contre des cibles en Iran ».

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L’Iran, quant à lui, a célébré le «succès» de son attaque aux missiles et aux drones contre Israël lors d’un défilé militaire à Téhéran. L’opération de samedi dernier, baptisée «Honest Promise», « a détruit la gloire du régime sioniste », a déclaré le président Ebrahim Raïssi depuis une base militaire située à la périphérie de la capitale. « Cette opération a montré que nos forces armées sont prêtes », a-t-il déclaré dans un discours adressé à l’armée régulière et aux Gardiens de la Révolution.

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Diverses armes ont pour l’occasion été apportées au défilé, notamment des drones et des missiles balistiques à longue portée. Dans son discours, Raïssi a également critiqué les pays qui ont « tenté de normaliser leurs relations » avec Israël. « Ces pays sont désormais humiliés devant leur propre peuple, ce qui constitue un échec stratégique pour le régime d’Israël », a-t-il ajouté. «Les États de la région, au lieu d’avoir des liens avec Israël, devraient s’appuyer sur leurs propres ressources et sur les forces musulmanes», a-t-il dit. «La présence de forces étrangères dans la région n’est pas non plus nécessaire, car les remarquables forces armées iraniennes peuvent apporter puissance, paix et sécurité dans la région», a insisté le président iranien.

Rappelons qu’en 2020, les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc ont normalisé leurs relations avec Israël dans le cadre des accords d’Abraham négociés par les États-Unis et vivement critiqués par les Palestiniens.