Une alerte pour 20.000 soldats russes. Nouvelles troupes de Poutine aux frontières de l’OTAN

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(Rome, Paris, 25 mars 2024). Selon la Première ministre lituanienne, la Russie envisage d’adopter à nouveau une « posture de guerre froide ». Il existe une crainte d’une future agression contre les pays baltes

Le sentiment que nous sommes entrés dans une nouvelle guerre froide pourrait bientôt se concrétiser. Selon la Première ministre lituanienne Ingrida Šimonytė, la Russie s’apprête à augmenter considérablement le nombre de soldats déployés à la frontière avec l’OTAN, qui, depuis l’entrée officielle de la Finlande au sein de l’Alliance, a pratiquement doublé. « Moscou revient à une posture de guerre froide », a commenté la Première ministre du pays balte, nous explique Filippo Jacopo Carpani dans le quotidien «Il Giornale».

La nouvelle d’un éventuel renforcement militaire de la Fédération le long de sa frontière nord-ouest avait déjà été révélée le mois dernier par les services de renseignement estoniens, qui avaient fait état de l’intention du Kremlin de doubler le nombre d’hommes déployés dans cette zone par rapport à la période précédant l’invasion de l’Ukraine (environ 19 mille hommes). Madame Šimonytė a souligné combien « l’intention de la Russie est claire », bien que, pour l’heure, aucune mesure concrète n’ait été prise. Le pays a en effet « besoin de temps pour trouver du personnel et pour reconstruire les chars, les véhicules blindés et tout le matériel qui devra être déployé avec les troupes », dont les effectifs ont diminué depuis le début du conflit en Ukraine.

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De l’autre côté du front, les pays baltes ont signé un accord pour la construction d’un vaste réseau défensif le long de la frontière avec une fonction de dissuasion pour prévenir une future agression qui, selon le groupe de réflexion américain Institute for the Study of War (ISW), pourrait se produire dans les années à venir. Cette hypothèse s’appuie sur l’escalade rhétorique adoptée par Vladimir Poutine à l’égard des trois nations ex-soviétiques et sur la crainte que le tsar puisse exploiter la présence d’importantes minorités russes pour justifier des opérations militaires comme des actions de défense de « compatriotes » qui, selon le gouvernement russe, subissent des violations des droits de l’homme et de la répression. Un casus belli, cela a également été utilisé peu avant le début du conflit en Ukraine dans le cadre de l’«opération militaire spéciale».

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C’est précisément à propos de cette guerre que la Première ministre Šimonytė a reconnu que les pays de l’Union européenne avaient augmenté de façon exponentielle leurs investissements dans le secteur de la défense, les portant à des niveaux « inimaginables », mais elle a également souligné qu’ils devaient faire davantage pour soutenir et renforcer l’arsenal du pays envahi à partir de février 2022 car « l’issue de cette bataille en Ukraine est cruciale pour l’Europe ». Un appel que beaucoup relancent, compte tenu des difficultés croissantes de Kiev à repousser l’offensive des troupes russes.

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