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Italie: après l’«alerte la plus élevée», c’est désormais une alerte de sécurité

(Paris, Rome, 13 février 2024). Compte tenu de la situation internationale particulièrement tendue, les niveaux d’alerte pour la sécurité publique restent aux niveaux les plus élevés. Pour Matteo Piantedosi, «pas d’alerte spécifique, mais une attention particulière»

Le niveau d’alerte est déjà « au maximum », bien qu’il n’y ait pas, pour l’heure, d’alertes spécifiques à enregistrer. La guerre au Moyen-Orient a attiré l’attention des autorités de sécurité publique de notre pays dans un objectif de surveiller la situation délicate et de faire face à d’éventuelles menaces, a ainsi déclaré le ministre de l’Intérieur, Matteo Piantedosi, en marge du 75e anniversaire des relations diplomatiques entre l’Italie et Israël, écrit Marco Leardi dans «Il Giornale».

Interrogé par les journalistes sur le sujet et sur l’éventuel relèvement du seuil de vigilance, le locataire du Viminale (siège du ministère de l’Intérieur) a répondu : « Le niveau d’alerte est déjà au plus haut. Pas d’alarme spécifique, mais beaucoup d’attention ». L’alerte avait déjà été déclenchée en octobre dernier, suite à l’attaque subie par Israël avec pour conséquence une aggravation de la situation au Moyen-Orient. Déjà à cette occasion, s’exprimant à la Chambre, M. Piantedosi avait annoncé un renforcement immédiat de tous les dispositifs d’observation et de contrôle relatifs aux objectifs sensibles sur le territoire national.

« En Italie, on a effectué une reconnaissance de cibles sensibles qui ont été chiffrées à plus de 28 mille, parmi lesquelles 205 sont israéliennes, principalement des bureaux diplomatiques ou des centres religieux », avait expliqué le chef du ministère de l’Intérieur.

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L’actualité a ensuite confirmé la nécessité de cette surveillance renforcée de la part des autorités de sécurité : il y a seulement dix jours, à Florence, le consulat américain avait été visé par des bouteilles incendiaires et le geste a été revendiqué par une vidéo en arabe dans laquelle des menaces explicites ont été proférées contre notre pays.

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« Si l’Italie et l’Europe continuent à soutenir les crimes d’Israël et des États-Unis, nous commencerons par la véritable première opération et vous devez savoir que plus de la moitié des cibles ne sont ni israéliennes ni américaines », a déclaré une voix off troublante.

« Le conflit au Moyen-Orient comporte également le risque de déclencher une radicalisation islamiste », avait prévenu Piantedosi dès le mois d’octobre, en faisant référence à l’attentat de Bruxelles, où un fanatique islamiste avait abattu deux citoyens suédois.

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À la lumière de cet épisode, l’alerte a encore été renforcée dans l’ensemble de l’Europe et dans notre pays aussi.

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Et en effet, le chef du ministère de l’Intérieur confirme d’ailleurs aujourd’hui : « le niveau d’alerte est déjà au maximum ». « Le fait qu’aucune menace spécifique n’ait heureusement été identifiée n’est toutefois pas une raison suffisante pour baisser la garde », a-t-il ajouté.

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