(Rome, Bruxelles, 27.11.2023). L’alerte est maximale dans la capitale belge, déjà théâtre d’un attentat le 16 octobre dernier. Les autorités appellent au calme, mais la présence de ghettos d’immigrés et l’inefficacité de la police rendent la situation du pays préoccupante
La Belgique vit une nouvelle fois le cauchemar du terrorisme. À Bruxelles et dans le Brabant-Wallonie, 27 écoles ont été fermées ce lundi 27 novembre suite à une alerte à la bombe survenue dimanche soir. La liste des établissements ne comprend pas les écoles juives, ce qui semble écarter l’hypothèse d’un acte antisémite, mais les enquêtes et inspections policières se poursuivent, « dans le plein respect du principe de précaution », nous explique Filippo Jacopo Carpani dans le quotidien «Il Giornale».
« Il ne faut pas paniquer », a déclaré Cécile Marquette, responsable de la communication du réseau scolaire Wallonie-Bruxelles. « De nombreuses écoles ont été touchées par des alertes similaires ces dernières semaines. Les établissements resteront fermés toute la journée, mais devraient rouvrir mardi ».
Malgré les assurances des autorités, il est désormais difficile de ne pas voir ce pays du Nord de l’Europe comme une poudrière prête à s’enflammer à tout moment. Dans sa capitale, en effet, le souvenir de l’attentat du 16 octobre est encore vivace, au cours duquel le Tunisien Abdesalem Lassoued a assassiné deux citoyens suédois à coups de kalachnikov et a pu se promener dans les rues de la ville sans être inquiété jusqu’au lendemain matin, où il a été éliminé lors d’un échange de tirs avec les forces de l’ordre.
Cet événement a non seulement révélé toutes les failles du système de sécurité belge, mais a également mis en évidence l’échec de son modèle d’hospitalité et de multiculturalisme.
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À Bruxelles, en effet, il existe désormais de véritables villes dans la ville, des ghettos habités principalement par des immigrés et avec une concentration de musulmans supérieure à la moyenne nationale. Les deux quartiers les plus à risque sont Molenbeek, d’où sont originaires les assaillants du Bataclan (Paris, 2015), et Schaerbeek, lieu de résidence d’Abdesalem, véritables berceaux des djihadistes peu ou pas contrôlés par les autorités nationales. Une preuve en est la présence d’immeubles occupés où vivent des milliers d’immigrés clandestins, dont l’identité est inconnue. La situation est encore aggravée par le fait que la police belge est chroniquement en sous-effectif, sous-payée et toujours sous l’œil vigilant des médias pour des incidents présumés de racisme.
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L’alerte terroriste a également été lancée dans le pays le 25 octobre, après qu’un citoyen palestinien âgé de 23 ans a déclaré son intention de « mourir comme un martyr en se faisant exploser » dans un bureau d’accueil pour demandeurs d’asile, après avoir appris que toute la famille était morte à Gaza. Le jeune homme a été arrêté à Anderlecht avant de pouvoir mettre ses intentions à exécution, là encore, après plusieurs heures de cavale.
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