(Roma, 14.10.2023). L’Elysée juge «très préoccupante» la situation à la frontière entre le Liban et Israël. Plusieurs pays redoutent l’ouverture d’un second front au nord de l’Etat hébreu
La France s’inquiète d’une « escalade régionale » des violences. Les Libanais et le groupe Hezbollah doivent « rester à l’écart du conflit » entre Israël et le Hamas pour « éviter d’ouvrir un deuxième front dans la région », a déclaré l’Elysée, ce samedi 14 octobre, lors d’un échange avec la presse. La présidence française juge « très préoccupante » la situation tendue à la frontière entre le Liban et Israël. Paris a également appelé l’Iran, soutien du Hezbollah, à « s’abstenir d’ajouter aux tensions ». Entre-temps, un photo-reporter de l’agence Reuters a été tué et six autres journalistes de l’AFP, Reuters et Al-Jazeera ont été blessés vendredi 13 octobre dans des bombardements dans le sud du Liban. L’armée israélienne s’est dite samedi très désolée de ce décès, sans reconnaître explicitement une responsabilité. L’armée libanaise l’a accusée d’être responsable du tir d’une roquette qui a visé une voiture civile de presse.
La presse française rapporte que l’AFP a demandé aujourd’hui à Israël et au Liban « une enquête approfondie » sur l’attaque de la veille dans laquelle deux de ses journalistes ont été blessés, a annoncé sa direction dans un communiqué. « Il est crucial que tous les efforts soient menés pour déterminer comment un groupe de journalistes clairement identifiés comme tels et dûment accrédités a pu ainsi être pris pour cible », a déclaré le PDG de l’AFP, cité dans le communiqué.
Paris a demandé ce samedi que « tous ceux qui œuvrent pour la défense d’une information libre et indépendante » soient « protégés », après l’incident qui a coûté la vie au journaliste précité, et a blessé plusieurs autres vendredi à la frontière entre le Liban et Israël.
« La France adresse ses condoléances et pensées aux proches, familles et collègues du journaliste tué dans l’exercice de ses fonctions au Liban » et « souhaite un prompt rétablissement à ses confrères blessés », a déclaré le Quai d’Orsay dans un communiqué.