L'actualité du Proche et Moyen-Orient et Afrique du Nord

L’Arabie Saoudite cherche à rassurer les Palestiniens sur les négociations avec Israël

(Rome, Paris, 26.09.2023). Le 26 septembre, lors d’une rare visite en Cisjordanie occupée, l’envoyé saoudien Nayef al Sudairi a promis que la cause palestinienne serait au centre de tout accord visant à normaliser les relations diplomatiques avec Israël.

A lire : Moyen-Orient, l’Arabie saoudite nomme un ambassadeur non-résident pour les territoires palestiniens

C’est la première visite d’une délégation officielle saoudienne en Cisjordanie depuis les accords de paix israélo-palestiniens d’Oslo de septembre 1993 qui ont donné naissance à l’Autorité palestinienne. Elle intervient alors qu’Israël et l’Arabie saoudite tentent de normaliser leurs relations, une situation qui inquiète les Palestiniens, rapportent les médias occidentaux dont le site «Internazionale».

Cette visite intervient alors que Washington tente de convaincre ses alliés du Moyen-Orient, Israël et l’Arabie saoudite, de normaliser leurs relations, dans le sillage d’accords similaires impliquant les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc.

Les Palestiniens ont qualifié ces accords de « trahison de leur lutte pour établir un État », mais Al Sudairi a déclaré que Riyad les soutenait.

« La question palestinienne est un pilier fondamental », a-t-il déclaré aux journalistes après avoir rencontré le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al Maliki à Ramallah. « L’initiative arabe, présentée par l’Arabie saoudite en 2002, est au centre des discussions en cours ». Elle envisage la normalisation des relations avec Israël en échange de son retrait de la Cisjordanie, de Jérusalem-Est, de la bande de Gaza et du plateau du Golan.

Cependant, la semaine dernière, le président palestinien Mahmoud Abbas (Abou Mazen), âgé de 87 ans, a déclaré qu’il doutait fortement que les pays arabes établissent des liens avec Israël.

« Quiconque pense que la paix peut avoir lieu au Moyen-Orient sans que les Palestiniens aient un État sera déçu », a-t-il déclaré à l’Assemblée générale des Nations Unies à New York.

Un tournant pour le Moyen-Orient

Washington a incité à l’ouverture de négociations entre Israël et l’Arabie Saoudite, en faisant valoir qu’une normalisation des relations constituerait un tournant pour l’ensemble du Moyen-Orient.

Au centre des négociations se trouvent les garanties de sécurité pour l’Arabie saoudite et une assistance pour un programme nucléaire civil, ont déclaré à l’AFP des responsables proches des négociations qui ont requis l’anonymat.

Le prince héritier saoudien et dirigeant de facto du pays, Mohammed ben Salman, a déclaré à la chaîne américaine Fox que le royaume « se rapprochait » d’un accord avec Israël, mais a souligné que la cause palestinienne restait « très importante » pour Riyad.

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a déclaré le 22 septembre aux Nations Unies que « nous sommes à la veille d’une paix historique entre Israël et l’Arabie saoudite ».

S’exprimant le 26 septembre lors d’une cérémonie commémorative de la guerre israélo-arabe de 1973, il a déclaré que « de nombreux États du Moyen-Orient veulent la paix avec Israël ».

Les accords d’Oslo de 1993 étaient censés conduire à la création d’un État palestinien indépendant, mais l’échec des négociations et la poursuite des violences ont compliqué la situation.

Le gouvernement de droite de Netanyahu a étendu les colonies israéliennes en Cisjordanie, ce qui est illégal au regard du droit international.

Depuis le début de l’année, au moins 242 Palestiniens et 32 ​​Israéliens ont été tués dans les violences.

Les États-Unis, qui ont joué le rôle de médiateur entre Israéliens et Palestiniens dans le passé, ne se sont plus sérieusement engagés en faveur d’une solution à deux États après une tentative ratée il y a près de dix ans.

Recevez notre newsletter et les alertes de Mena News


À lire sur le même thème

1 Commentaire

Les commentaires sont fermés.