L'actualité du Proche et Moyen-Orient et Afrique du Nord

Maroc. La carte : l’épicentre du séisme, la magnitude et la zone touchée

(Paris, Rome, 09.09.2023). L’épicentre du séisme, d’une magnitude de 6,8, a été localisé à environ 70 kilomètres au sud-ouest de la ville de Marrakech

Un fort séisme, d’une magnitude de 6,8 sur l’échelle de Richter, a secoué le Maroc, avec des échos touchant les pays voisins, la Mauritanie, l’Algérie, de Gibraltar jusqu’au Portugal. Une trentaine de longues secondes ont secoué le pays, rapporte la «Rai News».

L’épicentre du séisme, de magnitude 6,8 selon l’Institut américain de géophysique (USGS), mais de 7,0 pour l’Institut de Rabat, a été localisé à environ 70 kilomètres au sud-ouest de la ville de Marrakech, à une profondeur de 18.5 kilomètres.

Selon Nasser Jebbour, chef de la l’Institut national de géophysique (ING), la zone touchée s’étend sur un périmètre d’au moins 400 kilomètres, dans la province d’Al Haouz, où se trouvent des villages berbères, au pied des montagnes de l’Atlas. Le séisme le plus puissant s’est produit hier soir à 23h11, heure locale.

Marrakech, qui compte un peu moins d’un million d’habitants, a été lourdement frappée par ce tremblement de terre, puisqu’elle n’est située qu’à quelques dizaines de kilomètres au nord de l’épicentre. Des vidéos circulent sur les réseaux sociaux, montrant les importants dégâts causés dans la ville. Une partie du minaret de la célèbre place Jemaa el-Fna s’est notamment effondré alors que de nombreux habitants ont dormi dans les rues de la métropole à même le sol, afin d’éviter les conséquences de potentielles répliques, rapporte la chaine française «TF1». L’ambassadeur de France au Maroc, Christophe Lecourtier, précise ce samedi matin sur la chaine française «LCI» que « les centres urbains ont été relativement épargnés ». Selon lui, « Agadir a reconstruit cette ville avec des normes antisismiques qui apparemment ont été efficaces » et « à Marrakech, la ville moderne a bien tenu ». « Il y a de petits dégâts et il y a plus de problèmes dans la médina (la vieille ville), notamment dans le quartier juif, où les sauveteurs sont en train de traquer d’éventuelles victimes », explique le diplomate, ajoute encore TF1.

Pour sa part, le sismologue français Jean-Paul Montagner souligne que le Maroc est une zone de sismicité « modérée à forte » avec des temps entre les séismes assez élevés, mais « le vrai problème, c’est que les constructions ne sont pas conçues pour résister à des séismes d’une telle magnitude ».

Mais pour le sismologue Carlo Meletti de l’Institut national de géophysique et de volcanologie, le tremblement de terre a eu lieu le long de la chaîne montagneuse de l’Atlas, avec un mouvement de compression généré par la poussée de la plaque africaine vers la plaque européenne.
« Il s’agit d’un tremblement de terre qui fait partie de la sismicité qui caractérise toutes les montagnes de l’Atlas », a dit Carlo Meletti. « Les montagnes de l’Atlas sont l’une des deux régions du Maroc où la sismicité est la plus élevée. L’autre est située le long de la côte méditerranéenne, où un tremblement de terre dévastateur s’est produit à Fès en 1624 », a précisé Carlo Meletti.

Recevez notre newsletter et les alertes de Mena News


À lire sur le même thème