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Joe Biden lance un projet ferroviaire reliant l’Inde et l’Europe via Israël et l’Arabie Saoudite

(Rome, 09.09.2023). Les Etats-Unis ont poussé, à l’occasion du G20, pour un ambitieux projet de «couloir» logistique reliant l’Inde et l’Europe au Moyen-Orient, avec un rôle de premier plan pour l’Arabie saoudite

Une possible réponse aux nouvelles «routes de la soie» de Pékin ? Les Etats-Unis ont poussé, à l’occasion du G20, pour un ambitieux projet de «couloir» logistique reliant l’Inde et l’Europe au Moyen-Orient, avec un rôle de premier plan pour l’Arabie saoudite. Un accord de principe a été signé samedi, à New Delhi, entre les Etats-Unis, l’Inde, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, l’Union européenne, la France, l’Allemagne et l’Italie, selon un communiqué diffusé par la Maison Blanche, tel que rapporté par la chaine française «BFMTV».

«C’est vraiment important»: commentant cette signature, le président américain a parlé d’un accord «historique» lors d’une table ronde rassemblant les dirigeants concernés. C’est «beaucoup plus que, seulement, du rail ou un câble», a souligné la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, évoquant «un pont vert et numérique entre les continents et les civilisations».

Une déclaration d’intention devait être adoptée par les États-Unis, l’Union européenne, l’Inde, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, avait annoncé la Maison Blanche plus tôt dans la journée de samedi.

Le portail d’information Axios avait précédemment rapporté qu’il s’agissait de l’une des « initiatives clés » de Washington visant à contenir l’influence de la Chine au Moyen-Orient.

Le projet doit également «faire progresser l’intégration au Moyen-Orient», y compris entre des «partenaires improbables», a commenté le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, qui a aussi mentionné Israël et la Jordanie parmi les pays concernés. Joe Biden, soucieux de laisser sa marque diplomatique dans la région, s’efforce de convaincre l’Arabie saoudite et Israël de normaliser leurs relations. L’accord sur le grand projet d’infrastructures, dont le calendrier reste flou, «n’est pas spécifiquement un signe avant-coureur de normalisation», a toutefois précisé Jake Sullivan.

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