(Roma, 16.06.2023). Le président français Emmanuel Macron et le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salman (MBS), «ont rappelé la nécessité de mettre rapidement un terme à la vacance politique institutionnelle au Liban», a indiqué ce vendredi 16 juin dans la soirée l’Élysée après une rencontre entre les deux hommes. L’absence de président depuis huit mois «reste l’obstacle majeur à une résolution de la sévère crise socio-économique» du pays, ajoute la présidence française dans un communiqué.
Il convient de rappeler que le Parlement libanais a échoué mercredi dernier, pour la douzième fois, à élire un président, et le bras de fer entre le puissant Hezbollah pro-iranien et ses adversaires, le parti souverainiste des «Forces libanaises» en tête, aggravent le risque d’une vacance prolongée dans le pays.
Entre-temps, le Président Macron a nommé le 7 juin l’ancien ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian comme «envoyé personnel pour le Liban», afin de «faciliter» une solution «consensuelle et efficace» à la grave impasse politique que traverse le pays. Par ailleurs, lors d’une intervention mercredi 14 juin devant le Parlement européen, le député français (LR) François-Xavier Bellamy a accusé le Hezbollah de bloquer l’élection d’un président libanais. Il a en outre déclaré, que «soutenir aujourd’hui le candidat du Hezbollah, c’est évidemment confondre la solution et le problème». «Toute l’Europe s’inquiète de voir le Liban s’effondrer. Encore faut-il dire pourquoi… Qui bloque l’élection d’un président ? Qui protège les coupables de l’explosion de Beyrouth ? Le Hezbollah. Nous pouvons agir face à lui pour que le peuple libanais retrouve sa souveraineté», a dit le député François-Xavier Bellamy.