(Rome, Paris, 23.04.2023). La France a lancé une opération pour évacuer ses citoyens du Soudan
La France a entamé une « opération d’évacuation rapide » de ses citoyens et de son personnel diplomatique du Soudan, où de violents combats sont entrés dans la deuxième semaine, a annoncé aujourd’hui le Quai d’Orsay, cité par TVS.
Les citoyens européens et ceux des « pays partenaires alliés » ont également été pris en charge, a ajouté le ministère français des Affaires étrangères, sans donner plus de détails.
De son côté, le président américain Joe Biden a annoncé l’évacuation du personnel diplomatique de l’ambassade américaine à Khartoum, entraînant la fermeture temporaire du siège diplomatique. La nouvelle avait été anticipée par certains médias. « Aujourd’hui, sur mes ordres, l’armée américaine a mené une opération pour évacuer le personnel américain », a déclaré le président Biden dans un communiqué, appelant également à « l’arrêt » de la violence « insensée ».
Les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) au Soudan ont promis « une pleine coopération avec toutes les missions diplomatiques, en fournissant tous les moyens de protection nécessaires et en assurant leur retour en toute sécurité dans leurs pays ». Le groupe s’était précédemment dit prêt à ouvrir « partiellement tous les aéroports » du Soudan pour évacuer les ressortissants étrangers. Il n’a pas été possible de vérifier quels sont les aéroports contrôlés par les FSR.
Il convient de noter que les Forces de soutien rapide et l’armée soudanaise ont échangé ce dimanche des accusations d’avoir lancé une attaque lors de l’évacuation de ressortissants français de l’ambassade de leur pays, en passant par Bahri, vers Omdourman. L’armée soudanaise a accusé les FSR d’avoir commis des violations (des conventions internationales, Ndlr) contre des missions diplomatiques étrangères, notamment le convoi évacuant l’ambassade du Qatar, rapporte la chaine «Sky News Arabiya». L’armée a déclaré que les FSR ont également tiré sur le convoi de l’ambassade de France, ce qui a entraîné leur retour (au Siège) et perturbé le processus d’évacuation, notant qu’un des Français a été blessé par une balle de sniper, en plus d’avoir attaqué le Siège de la mission française.