(Rome, 04.04.2023). L’acte d’accusation comprend également le complot. Aucune menotte ni photo d’identité ne seront imposée au magnat. L’ancien président plaide non coupable. Il est censé se soumettre au rituel que connaissent tous les prévenus: décliner son nom, âge, profession, effectuer un relevé d’empreintes digitales et être pris en photo, source de tant d’humiliations publiques pour les stars aux États-Unis.
Son comparution fait suite à l’inculpation du milliardaire jeudi dernier, soupçonné d’avoir dissimulé des frais de campagne en 2016. Celui qui brigue un deuxième mandat lors de la prochaine élection en 2024 est accusé par l’actrice de films pornographiques Stormy Daniels, d’avoir tenté d’acheter son silence pour faire taire une supposée relation extraconjugale. Les 130.000 dollars versés juste avant son élection n’auraient pas été déclarés dans les comptes de campagne du candidat républicain, violant ainsi les lois électorales. Le candidat conservateur clame son innocence, assurant être victime d’une « chasse aux sorcières » orchestrée par les démocrates du président Joe Biden, qui lui aurait « volé » sa victoire à la présidentielle de 2020.
Dans une salle d’audience bondée de Manhattan, Donald Trump a plaidé non coupable des 34 chefs d’accusation retenus contre lui dans l’acte d’accusation lu par le juge Juan Merchan, rapporte la chaine «Sky Tg24». Il lui est reproché d’avoir, entre autres, falsifié des documents d’entreprise et d’avoir participé à un complot visant à verser des pots-de-vin en échange du silence de deux femmes à la fin de sa campagne électorale de 2016. Le juge Merchan pourrait ordonner au magnat de ne pas parler de son inculpation pendant la campagne électorale.
Trump sera le premier ancien président américain à faire l’objet d’une enquête criminelle, et selon son avocat, son statut lui donnerait droit à quelques petits arrangements et qu’il ne serait en tout cas pas menotté.