France: des permanences d’élus de la majorité saccagées et dégradées

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(Rome, 22.03.2023). A peine la réforme des retraites adoptée sans vote par l’Assemblée nationale, après le recours du gouvernement français à l’article 49-3 de la Constitution, et l’échec des motions de censure à renverser le gouvernement d’Elisabeth Borne, que les permanences de plusieurs élus ont été saccagées, un peu partout en France. Ces élus sont essentiellement issus de la majorité présidentielle (Renaissance) ou du parti Les Républicains (LR), qui ont approuvé la réforme ou sauvé le gouvernement. Parmi eux, le sénateur des Hauts de Seine Xavier Iacovelli, qui a publié sur les réseaux sociaux les images de son portrait dégradé, dans la banlieue ouest de Paris, visiblement à Suresnes. On y voit une croix gammée sur son portrait. L’élu de l’opposition de Suresnes (une ville du Département des Hauts-de-Seine 92) affirme sur son compte qu’il ne tolèrera «aucune intimidation, violence ou insulte».

Iacovelli affirme qu’il allait porter plainte, tout comme Eric Ciotti, président des LR et député de Nice, qui a lui aussi vu sa permanence saccagée. La multiplication de ces actes suscite l’indignation dans la sphère politique française, d’autant plus que les enquêtes ne débouchent jamais.

Il convient de rappeler, selon nos sources, que la permanence de cet élu municipal a déjà subi des dégâts par le passé. Les biens d’autres élus, anciens élus, ou encore des candidats (bureaux, voitures…) avaient également été dégradés dans la même ville avant même que le contexte politique national tendu ne soit favorable à ce genre d’incivilités. Dans sa ville, Suresnes, les langues se délient et les interrogations fusent quant à l’identité des auteurs de ces faits qui n’ont pas leur place dans la démocratie française.

Rome. Par Dario S.