Des terroristes présumés ont tué au moins 44 personnes lors d’une attaque nocturne dans un village de l’est du pays, a déclaré jeudi un responsable local de la République démocratique du Congo (RDC) et chef, rescapé, d’une organisation de la société civile, rapporte le journal «Al-Sharq Al-Awsat».
Les assaillants seraient des membres des «Forces démocratiques alliées» (FDA), un groupe armé ougandais actif depuis des décennies dans l’est du Congo. Ce groupe a manifesté son soutien (et prêté allégeance) au groupe terroriste État islamique et lance fréquemment des attaques meurtrières contre des villages, utilisant parfois des machettes et des haches. L’attaque visait le village de Mukundi, à environ 30 km au sud de la ville de Beni, dans la province du Nord-Kivu, en proie à des mouvements rebelles et sous administration militaire depuis 2021 pour tenter de rétablir l’ordre.
Le gouverneur de la province, Carly Nzanzu Kasivita, a déclaré jeudi sur Twitter qu’au moins 36 personnes avaient été tuées et a accusé les FDA d’être à l’origine de l’attaque. Un chef d’une organisation de la société civile a déclaré que le bilan initial était de 44 personnes, dont des femmes, des enfants et des personnes âgées, et a déclaré que de nombreux habitants du village sont toujours portés disparus.
« La méthode de l’attaque indique l’implication des FDA car aucun coup de feu n’a été tiré », a-t-il déclaré à Reuters par téléphone. Le porte-parole militaire local a confirmé l’attaque dans un message WhatsApp, mais n’a pas précisé le nombre de personnes tuées.