L'actualité du Proche et Moyen-Orient et Afrique du Nord

The Wall Street Journal: les Émirats arabes unis envisagent de quitter l’OPEP

Selon le journal, un débat interne aux Émirats arabes unis envisage la perspective de quitter l’Organisation des pays exportateurs de pétrole

Après que le Wall Street Journal, dans un long article sur les difficultés des relations entre l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, ait émis l’hypothèse que les Émirats, pénalisés par les quotas de production décidés par l’OPEP+, pourraient sortir du cartel, les prix du pétrole ont subi une forte baisse sur le marché. Le Brent livré en mai a chuté de 1,50 dollar à 83,25 dollars le baril, le WTI livré en avril a perdu 1,41 dollar à 76,75 dollars le baril, souligne la «Rai News».

Mais après le démenti des Émirats sur une possible sortie de l’OPEP, a rapporté le quotidien «Le Figaro», les cours du pétrole ont terminé en nette hausse vendredi après que les EAU ont démenti envisager la sortie de l’OPEP. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a pris 1,27%, pour clôturer à 85,83 dollars.

La décision des EAU de quitter l’organisation qui représente près de 38% de la production mondiale totale de brut, réduirait les pouvoirs du groupe en matière de fixation des prix du pétrole.

L’incertitude concernant la participation des Émirats arabes unis à l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, l’OPEP, survient alors que le fossé entre les Émirats arabes unis et le leader de l’OPEP, l’Arabie saoudite, semble s’élargir en raison de la guerre au Yémen.

Les relations, selon le Wall Street Journal, se sont détériorées au cours de la dernière année, entre le président des Émirats arabes unis, le cheikh Mohammed Ben Zayed al Nahyan, et le prince d’Arabie saoudite Mohammed Ben Salman, qui ont souvent raté des événements où l’un des deux hommes était censé être présent.

Mais la scission a en fait commencé plus tôt, à la mi-2021, à cause des réductions de production. Une rupture qui, à l’époque, menaçait de couler l’ensemble du plan de réduction de production du groupe. Certains analystes pensaient même qu’un désaccord entre les deux poids lourds de l’OPEP pourrait conduire à un retour de la guerre des prix du pétrole de 2020.

Les EAU produisent actuellement plus de 3 millions de barils de pétrole brut par jour et sont le troisième producteur le plus prolifique de l’OPEP.

En ce qui concerne les marchés pétroliers, une scission de l’OPEP donnerait plus d’influence sur le marché aux producteurs non membres de l’OPEP, comme les États-Unis, le Canada et le Brésil, et aux acheteurs de pétrole brut comme la Chine, l’Inde et le Japon, ajoute la «Rai News».

Recevez notre newsletter et les alertes de Mena News


À lire sur le même thème