(Rome, Paris, 20.02.2023). Aujourd’hui, les miliciens ont attaqué cinq villages situés près de la ville de Mweso, le long de l’artère principale de la province, tandis que des sources congolaises affirment que les nouvelles attaques font suite à l’arrivée de renforts rwandais
Les forces gouvernementales de la République démocratique du Congo (RDC) et leurs alliés ont réussi à reprendre le contrôle de la ville de Kitshanga au Nord-Kivu après la reprise de violents combats contre les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), engagés dans une nouvelle offensive. Cela a été rapporté par des sources de presse sur les réseaux sociaux, soulignant qu’aujourd’hui les miliciens ont attaqué cinq villages situés près de la ville de Mweso, le long de l’artère principale de la province, tandis que des sources congolaises affirment que ces nouvelles attaques font suite à l’arrivée de renforts rwandais, rapporte l’agence italienne «Nova News».
Le 20 juin, les chefs d’Etat de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE), réunis à Nairobi, ont approuvé le déploiement d’une force régionale pour combattre les groupes armés dans l’est de la RDC. Au cours de la réunion qui s’est tenue ce week-end à Addis-Abeba, en marge du sommet de l’Union africaine qui s’y déroule, le bloc régional a renouvelé son appel à un cessez-le-feu immédiat, annonçant toutefois dans le même temps le déploiement de la force régionale « complète », dans un objectif visant à soutenir les forces locales pour contrer l’avancée des rebelles.
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Les dirigeants de la CAE ont également appelé les autorités à promouvoir le rapatriement des réfugiés congolais vivant au Rwanda vers la RDC. Récemment, le porte-parole du M23 a accusé les forces gouvernementales d’attaquer leurs positions contrairement à leur volonté de se retirer, tandis que, depuis le sommet de Davos, le président congolais Félix Tshisekedi a fait valoir que les M23 ne se retiraient pas réellement des zones occupées, mais plutôt « se déplacent vers d’autres zones ». Pour les rebelles, Tshisekedi est plus enclin à « détruire le M23 » plutôt qu’à résoudre le conflit de manière pacifique. Les affrontements continuent de provoquer la fuite de milliers de personnes des zones orientales, avec un exode, ces dernières semaines, vers la ville de Mweso, dans la même zone de Kitshanga. Selon les chiffres de l’ONU, plus de 400.000 personnes ont fui leur foyer pendant le conflit depuis l’année dernière.