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L’ex-président géorgien Mikheïl Saakashvili au plus mal, Poutine accusé de l’avoir empoisonné au mercure et à l’arsenic. La mise en garde de Bruxelles

(Rome, 26 décembre 2022). Poutine avait juré de le « pendre par les couilles » en 2008… L’ex-président Géorgien et pro-Occident, Mikheïl Saakachvili aurait été empoisonné au mercure et à l’arsenic… Sa famille accuse directement le chef du Kremlin!

Actuellement détenu pour « abus de pouvoir », Mikheïl Saakachvili, ex-président de la Géorgie et féroce opposant à Vladimir Poutine, est apparu au plus mal lors d’une audience qui devait statuer sur son maintien en détention.

Une audience réalisée en visioconférence qui a choqué les proches de l’ex-président mais aussi l’opinion publique. On y voit Saakachvili, 55 ans, très amaigri et très affaibli, la tête retenue par un oreiller posé dans son dos. Ses cheveux désormais gris et ses mains tremblantes ont également créé l’émoi, comme rapporté par Stéphane Sicard du quotidien français «L’Indépendant».

Depuis, sa famille réclame que l’ancien opposant à Vladimir Poutine soit extrait de sa prison où il purge une peine de 6 ans pour « abus de pouvoir » afin d’être soigné à l’étranger.

Ses avocats et sa famille s’appuient sur les résultats d’une analyse toxicologique réalisée par le professeur américain David Smith. Du mercure et de l’arsenic ont été retrouvés dans ses analyses. « Avec un degré raisonnable de certitude, ces agents ont été introduits après l’incarcération de Mikheil Saakashvili », a affirmé Smith.

Saakachvili avait été condamné en 2018 alors qu’il vivait en exil et il a été arrêté à son retour en Géorgie en 2021. Il dénonce depuis un procès politique, lui qui avait, durant son exil, vécu en Ukraine où il avait obtenu la nationalité ukrainienne.

Pro-Occident, Saakachvili s’était opposé à Poutine en 2008 lors de l’invasion russe. Poutine avait alors juré qu’il le « pendrait par les couilles ».

Aujourd’hui, Mikheïl Saakachvili est « sur le point de mourir » et sa famille pointe du doigt l’État russe qu’il juge responsable de son empoisonnement.

Pour l’ONG Amnesty International, le traitement réservé à M. Saakachvili est une « vengeance politique apparente ». Dans son combat, la famille de l’ex-président a reçu le soutien du président ukrainien Volodymyr Zelensky qui a appelé le gouvernement géorgien à faire preuve de « compassion ». « Ce qui arrive à Mikheïl aujourd’hui est cruel. Il faut que cela cesse », a-t-il déclaré.

Selon Micol Flammini du quotidien italien «Il Foglio», Bruxelles a été très clair au sujet de l’ex-président de la Géorgie : si quelque chose arrive à Saakachvili, le pays pourra oublier la future adhésion à l’UE.

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