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Vladimir Poutine en pèlerinage chez Loukachenko. Ce que cela signifie pour le conflit

(Rome, Paris, 19 décembre 2022). Le président russe rencontre aujourd’hui son homologue biélorusse à Minsk. Sur la table, se trouvent les relations politiques et commerciales, la question énergétique et, bien sûr, la guerre en Ukraine. La crainte que Poutine veuille convaincre Loukachenko d’intervenir directement

Le président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine a rencontré aujourd’hui son homologue biélorusse Alexandre Loukachenko, lors de la première réunion officielle entre les deux hommes qui s’est tenue à Minsk et non à Moscou. Cette visite intervient alors que Moscou prépare probablement la prochaine offensive en Ukraine, d’où les accusations du fonctionnaire (et conseiller) du ministère ukrainien de l’Intérieur, Anton Gerashchenko, selon lesquelles Poutine était allé convaincre son allié biélorusse d’intervenir directement contre Kiev, comme le rapporte Matteo Turato du quotidien italien «Formiche».

Le Kremlin a immédiatement rejeté les allégations par l’intermédiaire de son porte-parole Dmitri Peskov, qui a déclaré lors d’une conférence de presse à Minsk que « la Biélorussie est le partenaire et l’allié numéro un de la Fédération de Russie. C’est avec la Biélorussie que nous avons le système le plus intégré. Personne ne force personne. Chacun prend les mesures qui correspondent le mieux aux intérêts de nos peuples et de notre Union ».

A la question de savoir si la guerre en Ukraine dominera l’ordre du jour, Peskov a répondu que si la délégation russe comprend le ministre de la Défense Sergueï Choïgou et d’autres militaires, la plupart sont des civils. De plus, les nouvelles folkloriques indiquent que Choïgou est arrivé à Minsk en boitant et en cachant sa main droite. « Les relations sont larges et multiformes », a poursuivi Peskov, expliquant que nous parlerons d’intégration, de programmes commerciaux et économiques et « naturellement, aussi des aspects militaires, étant donné la situation difficile et turbulente qui nous entoure ».

Parmi les sujets sur la table, figure également la création d’un marché unique du gaz, au moment même où les chancelleries occidentales s’efforcent à trouver un plafond au prix du gaz.

A lire : L’Union européenne s’accorde sur un plafonnement du prix du gaz

En février, Moscou a utilisé son allié comme rampe de lancement pour l’invasion de l’Ukraine. Depuis lors, la grande crainte des Ukrainiens est que la Biélorussie prenne activement part aux opérations militaires, même si Loukachenko a toujours affirmé qu’il n’enverrait pas ses troupes combattre en Ukraine.

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