Le président français Emmanuel Macron est ce vendredi à Alicante, en Espagne, à l’occasion du 9e sommet Euromed qui réunit neuf pays du sud de l’Union européenne.
Emmanuel Macron doit rencontrer ce vendredi matin les chefs de gouvernement espagnol et portugais pour faire avancer le projet du nouveau gazoduc H2Med reliant Barcelone et Marseille, lancé en octobre dernier. La présidente de la Commission européenne a d’ailleurs fait le déplacement. L’objectif de la réunion sera de convaincre Ursula von der Leyen de l’intérêt du gazoduc destiné à l’hydrogène pour obtenir un financement de Bruxelles. Paris n’avance pas de chiffres, mais le coût du projet est estimé à quelque 2 milliards d’euros.
Les trois chefs d’État et leurs ministres vont plancher sur les dossiers techniques : le tracé, le coût, mais aussi l’usage du gazoduc. Le projet initial prévoyait qu’il achemine aussi en proportion limitée du gaz naturel. Or un financement européen est conditionné par un usage exclusivement dédié à l’hydrogène décarboné.
Autre gros dossier à l’ordre du jour, l’immigration. Le sommet arrive après la crise déclenchée par Rome sur le sort des navires humanitaires. Le fond du problème n’est pas réglé. Le droit maritime stipule qu’ils doivent être pris en charge par les autorités des côtes les plus proches, mais la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni veut changer les règles.
L’Italie, la Grèce, Chypre, Malte sont autour de la table – soit tous les pays avec l’Espagne de la route migratoire méditerranéenne – dans l’idée de faire avancer le pacte Asile et migration. Les participants vont tenter de s’accorder sur leurs priorités politiques autour de l’éternel débat : comment articuler gestion des frontières et solidarité des Vingt-Sept ?