(Rome, Paris, 15 novembre 2022). Mercredi dernier, le président Biden, lors d’une conférence de presse, a souligné comment l’annonce du retrait de Kherson était intervenue juste après le vote
Afin de ne pas donner au président Joe Biden un avantage politique en vue du vote, la Russie aurait attendu la tenue des élections de mi-mandat aux Etats-Unis pour annoncer le retrait de ses forces de Kherson, en Ukraine. Cela a été révélé par quatre sources de renseignement américaines citées par la chaine « CNN » d’après l’agence italienne «Nova News».
Selon les informations recueillies, ne disposant pas de beaucoup d’autres options opérationnelles, la Russie étudiait depuis des semaines quand et comment annoncer l’abandon de la première et unique capitale de province conquise après l’invasion de l’Ukraine le 24 février dernier. La conclusion des élections de mi-mandat aux États-Unis, qui jusqu’à la veille du scrutin semblaient destinées à prendre le contrôle du Congrès au Parti démocrate du président Biden, aurait toujours été l’une des « conditions » fixées par le Kremlin pour donner le feu vert au retrait de Kherson. Ce fait, souligne la « CNN », montre comment la Russie continue à essayer d’influencer le scénario politique américain, tout en surestimant l’impact que la nouvelle aurait eu sur le résultat des élections, à l’issue desquelles le Parti démocrate a réussi à moins à conserver la majorité au Sénat.
Mercredi dernier, le président Biden, lors d’une conférence de presse, a souligné comment l’annonce du retrait de Kherson est intervenue juste après le vote aux États-Unis. «Je trouve intéressant, a déclaré le chef de la Maison Blanche, que (les Russes) aient attendu la fin des élections pour une décision que nous savons depuis un certain temps qu’ils auraient dû faire. C’est la preuve que l’armée russe a de sérieux problèmes».
Biden a également exprimé l’espoir qu’une fois les élections aux États-Unis terminées, Moscou pourrait trouver un compromis sur le sort des citoyens américains actuellement détenus en Russie, en particulier Brittney Griner et Paul Whelan. Le sujet figurait probablement parmi ceux abordés hier à Ankara par le directeur de la CIA, William Burns, avec son homologue russe Sergej Naryshkin, bien que la Maison Blanche ait souligné que les discussions portaient en particulier sur le risque d’escalade nucléaire en Ukraine.