(Rome, Paris, 03 novembre 2022). La dernière mise à jour des services de renseignement britanniques indique que la Russie a déployé des batteries de missiles sur le territoire biélorusse. Un signe de l’implication croissante de Minsk dans la guerre. Mais quels sont les dispositifs déployés ? À quoi servent-ils ? Et quels sont les risques pour l’Europe ?
La dernière mise à jour des services de renseignement britanniques indique que la Russie a déployé des batteries de missiles en Biélorussie, visiblement pour signaler davantage l’implication croissante de Minsk dans la guerre en Ukraine que pour des raisons tactiques concrètes, a ainsi mentionné la chaine italienne «Sky TG24». Mais quels sont les dispositifs déployés ? Et à quoi servent-ils ?
« Les images ont montré que deux avions intercepteurs MiG-31K Foxhound étaient certainement stationnés à l’aéroport de Machulishchi en Biélorussie le 17 octobre, avec un grand réservoir stocké à proximité dans un quai de protection en terre », indique le bulletin.
« Il est probable que le conteneur soit associé au missile balistique à lancement aérien AS-24 Killjoy, une munition de grande taille dont la variante MiG-31K est adaptée pour transporter », lit-on dans le rapport britannique.
« La Russie a déployé Killjoy depuis 2018, mais il n’a pas été déployé auparavant en Biélorussie », poursuivent les 007. « La Russie a occasionnellement lancé ces armes pendant la guerre en Ukraine, mais les stocks sont inévitablement très limités ».
Selon les renseignements militaires britanniques, Moscou « continue d’utiliser ses munitions avancées à longue portée contre des cibles d’une importance opérationnelle limitée ».
« Avec une portée de plus de 2.000 km, le déploiement de Killjoy en Biélorussie donne à la Russie un léger avantage supplémentaire en termes d’atteinte de cibles supplémentaires en Ukraine », conclut le bulletin, « elle a probablement effectué le déploiement principalement pour envoyer des messages à l’Occident et dépeindre la Biélorussie comme de plus en plus complice de la guerre ».
Il convient également de noter que le Killjoy peut se déplacer jusqu’à 12 fois la vitesse du son et sa capacité à être lancé depuis les airs via un jet rend presque impossible sa détection et donc sa neutralisation depuis une position défensive. S’il est lancé depuis la Biélorussie, ce type de missile pourrait frapper Londres en neuf minutes environ.
En outre, selon Newsweek cité toujours par Sky Tg24, les missiles AS-24 « Killjoy » sont également capables d’atteindre des vitesses bien supérieures à celles lancées par les systèmes américains HIMARS fournis à l’Ukraine.