(Rome, Paris, 20 octobre 2022). Les manifestations en Iran se transforment en « printemps arabe ». Téhéran, tout en amplifiant la répression violente, est incapable de les contenir de quelque manière que ce soit. Elnaz Rekabi accueillie en une femme héroïne par une foule nombreuse à son retour dans son pays
Les manifestations en Iran se transforment rapidement en une sorte de « printemps arabe », que Téhéran ne parvient pas à contenir malgré une répression violente et des arrestations sans discernement. Au contraire, nous explique Francesco Bussoletti dans le quotidien «Difesa & Sicurezza», plus les forces de sécurité traitent cruellement les manifestants, plus ils se soulèvent davantage. Le phénomène est également alimenté par des vidéos de la violence contre des manifestants, diffusées dans le pays et dans le monde via les réseaux sociaux. Et ce, même si le régime continue de s’efforcer par tous les moyens de bloquer les connexions internet. Les protestations, qui ont éclaté en raison du meurtre de la jeune Mahsa Amini, alors qu’elle était détenue par la police religieuse, ont cependant vu de plus en plus de souches de la population y prendre part. Au début, les manifestants étaient principalement des femmes et des jeunes. Aujourd’hui, cependant, de nombreux hommes descendent dans la rue, indignés par la façon dont le gouvernement et les forces de sécurité gèrent cette situation. Ce n’est pas un hasard si la grimpeuse sportive Elnaz Rekabi a été accueillie par de longs applaudissements par une foule nombreuse à son retour en Iran, après avoir défié les autorités en participant aux Championnats d’Asie d’escalade 2022 à Séoul sans hijab, en soutien aux protestations.