Syrie: des images satellites montrent les dégâts à l’aéroport d’Alep, à la suite d’une attaque israélienne

(Rome, 02 septembre 2022). Des images satellites analysées par l’Associated Press ont montré vendredi qu’une attaque israélienne contre un aéroport syrien a provoqué un trou dans la piste et endommagé également une partie de cette piste ainsi qu’un bâtiment voisin du côté militaire de l’aéroport.

Selon «Sky News Arabia», l’attaque qui a visé l’aéroport international d’Alep, mercredi soir, survient au moment où une frappe israélienne a détruit il y a quelques mois à peine la piste du principal aéroport du pays dans la capitale, Damas, en raison du transfert d’armes iraniennes (destinées au Hezbollah, ndlr).

Des images satellite prises par Planet Labs jeudi, ont montré des véhicules regroupés autour du site visé par la frappe, près du bord ouest de sa seule piste.

Que s’est-il passé à l’aéroport ?

• La frappe a créé un cratère et a déclenché des incendies autour de la piste.
• Des dommages causés à la piste, dans la zone militaire de l’aéroport où des débris ont été dispersés après qu’une autre frappe a touché un «objet» situé sur la piste ainsi qu’un autre bâtiment.
• La Syrie, comme de nombreux pays du Moyen-Orient, possède des aéroports à double usage qui incluent à la fois des pôles civils et militaires.
• Les vols ont été perturbés en raison de l’attaque, et le ministère syrien des Affaires étrangères a qualifié, jeudi soir, de «graves», les dégâts causés par l’attaque, affirmant qu’elle a touché la piste et entraîné «la destruction complète de la station d’assistance à la navigation et de son équipement ».
• L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a de son côté affirmé qu’Israël avait ciblé une cargaison de missiles iraniens stockés à l’aéroport d’Alep.

Israël, qui a mené de nombreuses attaques contre la Syrie dans sa guerre de l’ombre avec l’Iran dans le grand Moyen-Orient, n’a pas directement reconnu le raid de mercredi.

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Le ministère syrien des Affaires étrangères a appelé le Conseil de sécurité des Nations unies à condamner les attaques, affirmant que Damas tient Israël pour responsable « d’avoir pris délibérément pour cible les aéroports internationaux de Damas et d’Alep et d’avoir mis en danger les installations civiles, ainsi que le sabotage et la vie des civils ».

La frappe intervient alors que les tensions restent vives au Moyen-Orient alors que les négociations sur l’accord nucléaire «JCPOA» de l’Iran avec les puissances mondiales restent en jeu.