France: l’imam Iquioussen en fuite, inscrit au fichier des personnes recherchées

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(Rome, 31 août 2022). Les autorités, qui se sont rendues au domicile du prédicateur après que le Conseil d’État a décidé de l’expulser, ne l’ont pas trouvé. Il pourrait s’être rendu en Belgique.

L’imam Hassan Iquioussen dont le Conseil d’État a validé mardi 30 août l’expulsion décidée par Gérald Darmanin, est considéré comme étant en fuite et a été inscrit au fichier des personnes recherchées (FPR), a appris l’AFP de source proche du dossier.

Après la décision du Conseil d’État, la police s’est rendue dans l’après-midi au domicile du prédicateur de nationalité marocaine, à Lourches près de Valenciennes (Nord) afin de l’interpeller pour l’expulser vers le Maroc. Mais ils ne l’ont pas trouvé, selon une source proche du dossier qui a évoqué la possibilité qu’il soit en Belgique.

Le conseil d’Etat désavoue le tribunal administratif de Paris

Le Conseil d’État avait donné son feu vert mardi à l’expulsion de l’imam marocain Hassan Iquioussen dont Gérald Darmanin avait fait ces dernières semaines un symbole de la lutte du gouvernement contre les «discours séparatistes». Désavouant le tribunal administratif de Paris, qui avait suspendu en urgence le 5 août l’expulsion de cet imam réputé proche des Frères musulmans, la plus haute juridiction administrative française a estimé que cette décision de l’expulser vers le Maroc ne constituait pas «une atteinte grave et manifestement illégale à (sa) vie privée et familiale».

Hassan Iquioussen, âgé de 58 ans, est né en France et y réside régulièrement mais avait décidé, à sa majorité, de ne pas opter pour la nationalité française. Il a cinq enfants et 15 petits-enfants, tous Français. Dans un tweet publié juste avant le communiqué du Conseil d’État, le ministre de l’Intérieur a qualifié cette décision de «grande victoire pour la République».

«Il sera expulsé du territoire national. Dès son interpellation, il sera placé en centre de rétention administratif», a indiqué Gérald Darmanin en début de soirée, depuis le perron de son ministère, précisant que «depuis 2017, 786 étrangers radicalisés avaient été expulsés» et que «74 d’entre eux» l’ont été au cours «des derniers mois».

(Le Figaro)