(Rome, 21 juillet 2022). La Russie forme des milices syriennes alliées contre la Turquie. L’objectif est de les utiliser au cas où Ankara lancerait la nouvelle offensive au Kurdistan ou de les envoyer en Ukraine, où des signes de délabrement ont été observés au sein des forces de Moscou
Selon Francesco Bussoletti du média italien spécialisé des questions de Défense et Sécurité, «Difesa & Sicurezza», la Russie prépare ses milices alliées en Syrie au cas où la Turquie lancerait effectivement une nouvelle opération au Kurdistan sur le modèle de l’opération «Printemps de la Paix». Elle procède à organiser des exercices militaires ciblés pour les factions locales. La dernière en date à être impliquée dans les manœuvres est la 25e division, dirigée par Sohaïl Al-Hassan (alias «Al-Nimr») à Alep, dont les membres ont été parachutés dans la zone de Sabkhat al-Jabboul, au sud de l’aéroport de Koueïres, et ont ensuite rejoint l’aéroport par voie terrestre. L’objectif est double : d’une part, créer une force capable de faire face aux combattants locaux alliés aux forces armées turque (FAT) dans le cas où Ankara déciderait de lancer l’invasion. De l’autre, préparer les actifs à utiliser si nécessaire en Ukraine. Moscou, en effet, manque d’effectif militaire. Les soldats russes déjà déployés sur le terrain sont fatigués après des mois de guerre ininterrompue. De plus, les mutations sont insuffisantes et on assiste à une explosion, ces derniers temps, du nombre des défections.