Le Premier ministre italien a obtenu la confiance du Sénat, mais avec un nombre de voix trop dérisoire. Il va présenter sa démission irrévocable au chef de l’État.
Mario Draghi se rendra dans la journée du jeudi 21 juillet au Palais du Quirinal pour informer le président de la République, Sergio Mattarella, de sa décision de jeter définitivement l’éponge.
Et pour cause : il constaté au Sénat qu’il est impossible de recomposer la même majorité que celle née sous son impulsion en février 2021. Trois partis de sa majorité, La Ligue, Forza Italia et le Mouvement 5 étoiles, n’ont pas participé à ce vote de confiance : 95 votes oui et 38 non sur 133 parlementaires présents, alors que le Sénat compte 315 élus et 5 sénateurs nommés à vie.
Par respect pour les institutions, il s’exprimera jeudi matin devant la Chambre des députés, comme cela était prévu. Ensuite, il faudra attendre la fin de son entretien avec Sergio Mattarella pour avoir une idée des orientations du chef de l’État, dont le rôle sera déterminant, comme dans toute crise de gouvernement.
Selon les grands quotidiens, comme La Repubblica et La Stampa, les Italiens n’échapperont pas à des élections anticipées qui pourraient se tenir au début du mois d’octobre.
Le commissaire européen à l’Économie dénonce « les irresponsables » qui ont lâché Draghi
Le commissaire européen à l’Économie, l’Italien Paolo Gentiloni, a jugé « irresponsables » les partis de la coalition d’unité nationale en Italie qui ont lâché le chef du gouvernement Mario Draghi au risque de « provoquer une tempête ». « Nous redoutons des mois difficiles, mais nous sommes un grand pays », a-t-il écrit sur son compte Twitter.