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Des femmes victimes de «drogue du violeur» durant une fête du SPD

Au moins 9 cas ont été recensés lors de la traditionnelle fête d’été du Parti social-démocrate allemand mercredi soir, à laquelle participait le chancelier Olaf Scholz.

Au moins neuf femmes qui participaient à une fête du Parti social-démocrate allemand, en présence du chancelier Olaf Scholz, ont été droguées avec des substances dites «drogues du violeur», a indiqué le SPD samedi à l’AFP.

«Un acte monstrueux»

«L’émoi est assez grand», a dit à l’AFP un porte-parole du groupe parlementaire social-démocrate, confirmant des informations du quotidien berlinois «Tagesspiegel». «Je conseille à tous ceux qui sont concernés de porter plainte», a également écrit sur Twitter une responsable du groupe parlementaire, Katja Mast.

Neuf victimes ont été jusqu’ici répertoriées mais le porte-parole n’a pas exclu qu’il y en ait plus.

Dans un courriel adressé aux participants à cette fête d’été qui s’est tenue mercredi soir près de la chancellerie, le SPD a dénoncé «un acte monstrueux qui a été immédiatement signalé par nos soins à la police du Bundestag». Interrogée par l’AFP, la police du Bundestag n’a pas souhaité s’exprimer.

«Un événement interne»

Environ un millier de personnes ont participé à la traditionnelle fête d’été du SPD avant la pause parlementaire estivale, parmi lesquelles le chancelier mais aussi de nombreux députés et leurs collaborateurs. «C’était un événement interne. On ne pouvait y entrer que sur invitation», a précisé le porte-parole. «Il y a encore beaucoup d’incertitudes, la police enquête».

Les «drogues du violeur», qui provoquent généralement des nausées et des étourdissements, désignent différentes substances psychotropes généralement versées dans le verre de personnes pour ensuite abuser d’elles par des violences, vols ou agressions sexuelles. En 2021, à Berlin, ville de fête et parfois d’excès, 22 cas d’agression avec des «drogues du violeur» ont été recensés par la police, selon le quotidien «Berliner Zeitung».

Leur nombre effectif devrait toutefois être beaucoup plus élevé, beaucoup de victimes n’ayant que très peu de souvenirs de leur agression ou éprouvant de la honte à porter plainte. En outre l’an dernier, les clubs, discothèques et autres lieux de festivités de la capitale sont restés fermés une grande partie de l’année en raison de la pandémie.

(Le Matin)

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