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Crise des sous-marins: l’Australie va payer 555 millions d’euros pour la rupture du contrat

(Paris, Rome, 11 juin 2022). Le pays va dédommager Naval Group pour la rupture d’un contrat qui avait déclenché une grave crise diplomatique avec Paris.

Vers une résolution à l’amiable de la crise des sous-marins entre Paris et Canberra. L’Australie a annoncé qu’elle allait verser 555 millions d’euros à Naval Group pour la rupture d’un juteux contrat prévoyant la livraison de sous-marins au pays, déclenchant une grave crise diplomatique avec la France, comme le rapporte «RTL».

Le groupe français a accepté « un règlement juste et équitable » de 555 millions d’euros (584 millions de dollars), a dit le nouveau chef de gouvernement, pour la rupture du gigantesque contrat de 56 milliards d’euros, qui avait occasionné une crise diplomatique entre Paris et Canberra à l’automne dernier.

Le ministre français des Armées Sébastien Lecornu a dit, samedi, « prendre acte » de l’accord. Il « est important parce qu’il va nous permettre d’ouvrir une nouvelle page dans notre relation bilatérale avec l’Australie et de regarder vers l’avant », a déclaré le ministre à des journalistes à Singapour.

En septembre 2021, le Premier ministre australien d’alors Scott Morrison avait mis fin soudainement au contrat français en préparation depuis des années. Le chef du gouvernement annonçait que son pays achèterait des sous-marins à propulsion nucléaire américains ou britanniques, un changement majeur pour un pays aux faibles capacités nucléaires.

Scott Morrison s’est alors attiré les foudres du président français Emmanuel Macron qui l’a accusé de tromperie. Les relations entre les deux pays sont restées glaciales jusqu’à l’élection en mai d’Anthony Albanese, de centre gauche.

Selon la chaine «TVS», le contrat des sous-marins était au cœur de la stratégie de défense de l’Australie contre l’influence croissante de la Chine dans la région sous la présidence de Xi Jinping. Les sous-marins à propulsion nucléaire pourraient permettre à l’Australie d’opérer de manière plus furtive et plus dissuasive. Mais il existe une grande incertitude quant à la date où Canberra pourra effectivement posséder de tels dispositifs. Il est probable que le premier sous-marin américain ou britannique sera en service d’ici quelques décennies, laissant un vide pour l’Australie avec sa flotte vieillissante.

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