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Ukraine: la Russie bombarde l’Est et le Sud du pays (vidéo)

Au moins trois villes ukrainiennes ont été visées par les tirs russes dimanche :

  • à Kharkiv, la deuxième ville du pays, proche de la frontière russe au Nord-Est, le gouverneur régional avance le bilan de sept morts et d’une trentaine de blessés, dont des enfants. Selon lui ce sont des bâtiments résidentiels et un dépôt de bus qui ont été visés par les tirs
  • à Mykolaïv, sur la mer Noire, plusieurs roquettes sont tombées. Les opérations de secours se poursuivent aussi dans le bâtiment du gouvernement régional, touché la semaine dernière. D’après les chiffres officiels ukrainiens, trente-six personnes ont été tuées.
  • à Odessa, grand port de la mer Noire, une série d’explosion a été entendue tôt le matin et des colonnes de fumée noire se sont élevées au-dessus de la ville. Des infrastructures logistiques ont été frappées en périphérie, dans une zone industrielle, sans faire de victime.

La région de la mer Noire est particulièrement attaquée ces derniers jours car Moscou tente de couper le pays de son accès à la mer et de créer un corridor entre la Russie et la Crimée.
Le commandement russe annonce un redéploiement de ses troupes au Sud et à l’Est, faisant craindre de très violentes batailles.
Depuis le début de la guerre, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme recense plus de 1400 civils tués en Ukraine, dont plus de 120 enfants, tout en précisant que le bilan réel est très probablement beaucoup plus élevé.
L’Occident sous le choc
Pendant ce temps, les images du massacre de civils à Boutcha choquent l’Occident et soulèvent l’hypothèse de nouvelles sanctions plus incisives contre la Russie. Zelensky qualifie les forces russes de « meurtriers, tortionnaires et violeurs ». Moscou parle plutôt d’une « mise en scène provocatrice » de Kiev pour « interrompre les pourparlers de paix ». Aujourd’hui, le ministre russe des affaires étrangères attaque : des vidéos « commandées » par les États-Unis dans le cadre d’un complot visant à blâmer la Russie. La porte-parole du ministère, Maria Zakharova, a annoncé la demande du Kremlin d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU pour la prétendue provocation des Ukrainiens et des radicaux de la ville de Boutcha. Mario Draghi affirme que « la Russie devra rendre compte de ce qui s’est passé », tandis que l’ONU parle d’éventuels crimes de guerre, et le pape François confirme sa volonté de se rendre à Kiev si cela peut aider.
Entre-temps, «InformNapalm», un site d’information ukrainien, affirme avoir identifié le responsable du massacre : celui qui a dirigé l’unité militaire 51460, qui a commis les meurtres au nord de Kiev, aurait été le colonel Omurbekov Asanbekovich. (Euronews)

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