France: Macron et Herzog à Toulouse 10 ans après les massacres

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Dix ans après les attentats de Toulouse commis par Mohamed Merah, qui ont fait 7 morts dont 3 enfants juifs, le président français, Emmanuel Macron, et son homologue israélien, Isaac Herzog, ont commémoré les victimes lors d’une cérémonie à haute intensité émotionnelle, comme le rapporte l’agence italienne «ANSA».
A la suite de ces attentats, une chasse à l’homme a été lancée dans et autour de Toulouse, et dans la nuit du 20 au 21 mars, Merah est localisé. Barricadé dans un appartement, il est neutralisé lors d’un assaut mené par les forces spéciales du RAID. Les attentats de Toulouse et de Montauban, survenus quelques jours avant les élections présidentielles remportées par François Hollande contre le président sortant d’alors Nicolas Sarkozy, ont marqué le début d’une offensive terroriste en France, qui a d’abord conduit en 2015 aux attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher, puis le massacre du Bataclan et des bistrots parisiens, souligne l’ANSA.
Les deux présidents ont déposé une gerbe dans la cour de l’école « Ohr Torah » (anciennement appelée Ozar Hatorah), au pied de « l’Arbre de Vie », un monument en hommage aux victimes des attentats djihadistes, le 20 mars 2022 à l’école Ohr Torah.
« Nous sommes là ensemble pour ceux qui ont été frappés par la barbarie pour leur dire que nous les soutenons », a souligné le président français en clôturant une cérémonie émouvante, aux côtés de son homologue israélien et ses prédécesseurs, Nicolas Sarkozy et François Hollande, comme l’a rapporté le quotidien « Actu Toulouse ».
A cet endroit même, le 19 mars 2012, à 8 heures du matin, deux enfants, Myriam Monsonego, 7 ans, et Gabriel Sandler, 3 ans, ont été tués par Mohamed Merah qui leur a tiré dessus dans la cour de récréation. Merah, 23 ans, surnommée « le tueur au scooter », avait tué quelques secondes plus tôt Arié Sandler, 6 ans, et son père Jonathan Sandler.
Avant le discours des deux présidents, Samuel Sandler, père et grand-père de Jonathan, Gabriel et Arié, a pris la parole devant quelque 200 personnes. « Depuis ce carnage, je vis sous anesthésie, comme un fantôme. Leur absence me hante », a-t-il dit devant une assistance bouleversée, estimant que « la guerre » contre les siens, les juifs, « n’a jamais cessé ».
Dénonçant des « raids diaboliques », rendant hommage aux victimes une par une, le Président Emmanuel Macron a rappelé que « ce jour-là, pour la première fois en France, une école était le champ de bataille du fondamentalisme islamiste ». Au-delà des « vies innocentes fauchées », c’est un « pays tout entier qui était frappé au cœur par la folie destructrice et la religion trahie », a-t-il dit. Ces « enfants purs et innocents », tués par « un vil assassin, plein d’une haine brûlante », « Dieu les vengera », a souligné de son côté le président israélien.
Mais, a ajouté Emmanuel Macron, « nous sommes plus forts que les terroristes, nous tenons, nous n’avons pas baissé la tête, nous n’avons pas baissé les bras » face à « ce défi de nos générations auquel nous ne céderons rien », toujours selon le même quotidien français.