Mali: explosion près de Mopti, deux Casques bleus tués

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(Rome, Paris, 07 mars 2022). Deux Casques bleus de la mission des Nations unies (Minusma) au Mali ont été tués lundi 7 mars près de Mopti (centre du pays), et quatre autres blessés, par un engin explosif improvisé, selon le porte-parole de la mission onusienne
«Ce matin, un convoi logistique de la (Minusma) a heurté un engin explosif improvisé au nord de Mopti. Selon un premier bilan, l’explosion a causé la mort de deux Casques bleus, quatre autres ont été blessés», a écrit dans un tweet le porte-parole de la Minusma Olivier Salgado, comme l’a rapporté le quotidien français «Le Figaro». La nationalité des victimes n’avait pas été précisée par l’ONU lundi à la mi-journée. Mais selon une source sécuritaire, il s’agirait de soldats égyptiens. Le chef de la Minusma El-Ghassim Wane a «condamné vigoureusement cette attaque», dans un communiqué lundi, appelant les «autorités maliennes à ne ménager aucun effort pour identifier les auteurs de ces attaques».
Cet incident, ajoute le quotidien français, intervient au moment où le retrait de la France et de ses partenaires européens du Mali, annoncé en février, conduit la force de l’ONU à étudier l’impact de ce désengagement. Jeudi, Stockholm avait ainsi annoncé que la participation suédoise à la force onusienne s’achèvera un an plus tôt que prévu, en 2023 au lieu de 2024. Avec ses quelque 13.000 soldats, la Minusma, créée en 2013 pour soutenir le processus politique malien, est la mission de maintien de paix la plus meurtrière de l’ONU.
Selon l’agence italienne «Nova News» citant les déclarations du président français Emmanuel Macron, Paris a commencé à retirer du Mali environ 2.400 militaires français qui faisaient partie des forces déployées au Mali pour combattre les groupes liés à Al-Qaïda et à Daesh, et environ 900 membres des forces spéciales de la «Task force Takuba». Les opérations devraient être terminées d’ici l’été. A l’occasion de la confirmation de la décision française, datant de la mi-février, le gouvernement du Niger a fait savoir qu’il acceptait le déploiement des forces françaises et européennes sur son territoire, mais le président Mohamed Bazoum a souligné les risques découlant du «vide» laissé par Paris. « Notre objectif est que la frontière commune avec le Mali soit sécurisée », a déclaré Bazoum sur Twitter, ajoutant qu’il s’attendait à ce que les menaces des groupes armés dans la région augmentent à la suite du retrait des forces armées françaises et européennes. « Cette zone sera encore plus infestée, et les groupes terroristes se renforceront. Nous savons qu’ils sont voués à étendre leur influence », a déclaré Bazoum, ajoutant que les forces déployées pour défendre le territoire seront en mesure de répondre aux menaces des groupes armés situés dans la zone.