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«Du mauvais côté de l’histoire», «nous n’avions pas le choix»: La tension G7-Poutine

(Paris, 24 février 2022). Le G7 a condamné la Russie pour l’invasion de l’Ukraine et a tenu des propos très durs envers Poutine. Le dirigeant russe : « Nous ne pouvions pas faire autrement »

Vladimir Poutine est responsable de la réintroduction de la guerre sur le continent européen. Le G7 a condamné la Russie pour l’invasion de l’Ukraine et a tenu des propos durs contre le chef du Kremlin. « Il s’est mis du mauvais côté de l’histoire », lit-on dans le communiqué publié par les dirigeants des sept puissances mondiales à l’issue de la réunion virtuelle qui a duré deux heures, comme le rapporte Federico Giuliani sur les colonnes du journal italien «Il Giornale».

La condamnation du G7

La tension est très forte. Les participants au sommet ont parlé d’une attaque injustifiée et, plus généralement, d’une crise qui menace l’ordre international. Le G7 a alors exprimé son plein soutien au peuple ukrainien et au gouvernement dirigé par Volodimir Zelensky, et a demandé à la Russie d’arrêter le « bain de sang » en initiant une désescalade immédiate ainsi que le retrait de ses forces du territoire ukrainien. Même la Biélorussie, porte-drapeau de Moscou et impliquée dans l’affaire, a été sommée de respecter ses obligations internationales.

« Nous affirmons notre attachement indéfectible envers la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine à l’intérieur de ses frontières internationalement reconnues », lit-on dans le communiqué publié par les membres du G7. Entre autres choses, ils appliquent des sanctions économiques et financières coordonnées et sévères contre la Russie. Les sept dirigeants ont également déclaré qu’ils étaient prêts à agir sur les marchés mondiaux de l’énergie. « Nous surveillons de près les conditions du marché mondial du pétrole et du gaz. Nous soutenons une coordination et un engagement cohérents et constructifs entre les principaux producteurs et consommateurs dans l’intérêt collectif de la stabilité des approvisionnements énergétiques mondiaux », ajoute la note conjointe.

Poutine : « Moscou ne pouvait pas agir autrement »

Le G7 a ensuite condamné Poutine pour « son refus persistant de s’engager dans un processus diplomatique pour aborder les questions de sécurité européenne », malgré « nos offres répétées ». Presqu’au même moment où se tenait le sommet des dirigeants des sept puissances mondiales, le président russe était (occupé) engagé dans une réunion avec des représentants d’entrepreneurs et de grandes entreprises. Le chef du Kremlin a expliqué que l’opération militaire russe en Ukraine était une « initiative forcée ». Selon lui, Moscou « a simplement été laissée sans possibilité de faire autrement ». Les sanctions n’ont pas effrayé la Russie, car Moscou était, selon Poutine, préparé à une telle réaction.

 « Nos partenaires ne doivent pas se fixer pour objectif d’éjecter la Russie du système économique mondial. La Russie continuera de faire partie de l’économie mondiale », a ajouté Poutine. Le message est clair : tant que Moscou fait partie de l’économie mondiale et tant qu’elle y est, elle n’entend pas nuire au système qui l’entoure. « Il me semble que nos partenaires devraient le comprendre et ne pas se donner pour tâche de nous pousser hors de ce système. Toutefois, même pour des raisons politiques, il y aura des restrictions », a déclaré Poutine, ajoutant que Moscou analyse les risques et se prépare à faire face à la situation.

En tout cas, ajoute Federico Giuliani, le Kremlin a annoncé que Poutine était disposé à entamer des pourparlers avec les dirigeants ukrainiens pour discuter du statut de neutralité du pays. L’objectif du dirigeant russe, en effet, est de parvenir à la démilitarisation du territoire ukrainien. Apparemment, Poutine ne serait prêt à entamer des négociations que si l’autre partie accepte ce principe.

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