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Irak: tirs de roquettes sur l’aéroport international de Bagdad

(Rome, Paris, 28 janvier 2022). Le 26 janvier, trois roquettes Katyusha ont été tirées sur le domicile du président du parlement

L’aéroport international de Bagdad a été visé par des tirs de roquettes ce matin, qui ont touché plusieurs avions stationnés sur la piste, rapporte l’agence de presse irakienne «Shafaq News», citée par l’agence italienne «Nova News». Selon des sources de sécurité irakiennes, au moins six roquettes ont été abattues par les systèmes de défense antimissile. L’attaque, qui n’a pas encore été revendiquée, intervient après les tensions survenues ces derniers jours suite à la réélection de Mohamed al Halbousi à la présidence de la Chambre des représentants irakienne.

Selon le quotidien «Le Matin», L’avion endommagé, un Boeing 767 immobilisé pour des réparations depuis un moment, appartient à la compagnie aérienne irakienne, selon une troisième source à l’aéroport. L’attaque n’a pas été revendiquée dans l’immédiat. Ces dernières semaines, des tirs de roquettes ou des frappes de drones piégés ont visé l’ambassade américaine dans la «zone verte» ultrasécurisée, à Bagdad, un centre diplomatique américain installé dans une partie de l’aéroport et des troupes de la coalition internationale anti-djihadistes stationnées sur des bases irakiennes.

Le 3 janvier, les militaires américains ont abattu deux drones piégés visant la coalition anti-djihadiste à l’aéroport de Bagdad, selon une source de la coalition. Les drones visaient le «Centre de soutien diplomatique», rattaché à l’ambassade américaine, et qui abrite des effectifs de la coalition ainsi que «des prestataires et du personnel civil». Une dizaine de jours plus tard, le 13 janvier, trois personnes, dont deux enfants, ont été blessées par une roquette qui s’est abattue sur une école située dans la Zone verte de Bagdad, tandis que deux autres roquettes sont tombées dans le complexe de l’ambassade américaine, sans faire de blessé. Jamais revendiquées, ces attaques sont systématiquement imputées par les Etats-Unis aux factions irakiennes pro-Iran, qui n’ont de cesse de réclamer le départ de toutes les troupes américaines stationnées en Irak dans le cadre de la coalition emmenée par Washington pour lutter contre le groupe Etat islamique (EI).

Le 26 janvier, trois roquettes Katyucha ont été tirées sur le domicile du président du parlement irakien dans le district de Gurma, dans la province majoritairement sunnite d’l-Anbar, faisant deux blessés. Les jours précédents, plusieurs attentats à la grenade, ont visé des personnalités politiques de partis susceptibles de travailler avec le leader chiite Moqtada Sadr, dont le mouvement a remporté le plus de sièges aux élections du 10 octobre 2021 (73 sur 329 sièges) pour former une coalition parlementaire visant à l’exclusion des partis chiites pro-iraniens.

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