(Rome, Paris, 07 janvier 2022). La visite des Commissaires européens dans le cadre du début de la présidence française du Conseil de l’Union européenne s’achève aujourd’hui après un hommage à Jean Monnet et Simone Veil au Panthéon, et un entretien à l’Élysée entre le président français, Emmanuel Macron, et la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen. Une discussion qui a permis aux deux dirigeants de s’accorder sur les sujets prioritaires pour ces six mois à venir
L’idée était d’aborder les priorités de cette présidence française du Conseil de l’Union européenne. Emmanuel Macron, qui a affiché de grandes ambitions sur différentes thématiques, est revenu avec la présidente de la Commission sur les nombreux textes annoncés comme prioritaires, cela va de la question d’un salaire minimum aux questions migratoires, en passant par l’agenda numérique ou encore la réforme de l’espace Schengen, nous explique «Radio France Internationale».
Selon la chaine «France24», Lors d’une conférence de presse à l’Élysée, les deux dirigeants ont appelé tous deux à la fin des violences et à la retenue au Kazakhstan. Ils ont aussi annoncé que de nouvelles discussions auront lieu avec le président russe Vladimir Poutine pour aborder différents sujets, dont l’Ukraine. Les Européens, les Américains et Kiev accusent depuis plusieurs semaines les Russes d’amasser des dizaines de milliers de soldats à la frontière ukrainienne en vue d’une potentielle invasion. Des pourparlers américano-russes doivent s’ouvrir lundi à Genève, suivis d’une réunion Otan-Russie et d’une autre au sein de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, ajoute le média français. Emmanuel Macron a rappelé qu’il voulait faire de ce semestre une présidence utile. Un sentiment également partagé par Ursula von der Leyen qui a tenu à souligner la symbiose entre la Commission européenne et la présidence française sur de nombreux sujets. La présidente de la Commission a d’ailleurs tenu à saluer le fait que la France, pays moteur de l’Europe, assume cette présidence dans un contexte compliqué, en pleine crise pandémique. Une présidence qualifiée d’ambitieuse par Ursula von der Leyen.
Le président français est aussi revenu sur ses propos controversés. Dans un entretien avec des lecteurs du Parisien rendu public mardi soir, le président de la République avait déclaré vouloir « continuer à emmerder jusqu’au bout » les non-vaccinés. « On peut s’émouvoir sur des formes d’expression qui paraissent familières que j’assume totalement », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « Je m’émeus de la situation dans laquelle nous sommes, la vraie fracture du pays est là, quand certains font de leur liberté, qui devient une irresponsabilité, un slogan ». Il est utile de rappeler que selon un sondage Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro, les Français seraient 59% à être d’accord avec Emmanuel Macron, mais le jugent «brutal» (59%) et moins «proche des gens» (74%).
Emmanuel Macron, qui a défendu la stratégie gouvernementale de lutte contre la pandémie de Covid-19, principalement axée sur la vaccination, a expliqué que les autorités françaises étaient « obligé(e)s » de mettre en place le passe vaccinal pour encore inciter davantage à la vaccination. « Il était, je crois, de ma responsabilité de sonner un peu l’alarme, c’est ce que j’ai fait », a souligné Emmanuel Macron.
Appuyant le chef de l’État français, Ursula von der Leyen a estimé que « le passe vaccinal est un instrument pour protéger les vaccinés ». Pour elle, « cette discussion sur la responsabilité et la liberté est très importante dans notre société pendant une pandémie », selon la chaine française.
Un peu plus tôt dans la matinée, Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen ont rendu hommage au Panthéon à Jean Monnet et Simone Veil, deux piliers de la construction européenne. Deux immenses photos de Jean Monnet, l’un des pères fondateurs de l’Union européenne, et Simone Veil, qui fut présidente du Parlement européen, avaient été placées au pied de la façade du monument parisien.
De son côté, la chaine «Rai News» a fait la lumière sur l’axe franco-italien en citant le Président Macron: « l’amitié que nous avons avec l’Allemagne n’enlève rien à celle que nous avons avec l’Italie et vice versa. Nous pouvons travailler ensemble (à trois) pour que l’Europe soit plus utile. Nous avons multiplié les initiatives avec l’Italie et nous les avons également multiplié à trois », a déclaré le président français. Et d’ajouter, répondant à une question sur le traité du Quirinal : « Nous avons beaucoup de chance d’avoir un président et un Premier ministre italiens courageux, pro-européens et amis de la France. C’est une opportunité pour nous », a déclaré le président français, toujours selon la chaine italienne.