Défense. Le chef d’état-major de la marine française : des liens inextricables entre Paris et Londres

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(Rome, Paris, 05 décembre 2021). Il existe des liens indissociables entre la France et le Royaume-Uni dans le domaine de la défense. C’est ce qu’a déclaré le chef d’état-major de la Marine nationale, l’amiral Pierre Vandier, s’adressant aux journalistes sur le porte-avions Charles de Gaulle à l’issue de l’exercice naval Polaris 21, comme le rapporte l’«agence Nova». Malgré les tensions liées à la gestion des flux migratoires en Manche et à la suite du pacte d’Aukus entre le Royaume-Uni, les États-Unis et l’Australie, selon l’amiral Vandier, les liens et la coopération militaire entre Paris et Londres se poursuivent sans répercussions. Polaris 21, de l’avis de l’amiral français, en témoigne. Des navires de six pays de l’OTAN (France, Espagne, Italie, États-Unis, Grèce et Royaume-Uni) se sont entraînés ces jours-ci non loin de la Corse pour simuler des scénarios de conflit en mer et dans le domaine cybernétique.

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Selon l’amiral français, cet exercice visait à s’entraîner à répondre aux « menaces composites » alors que les futurs conflits se dérouleront en mer et dans le domaine cybernétique, notamment en raison du « réarmement rapide » de pays comme la Chine.

« Au cours des 20 dernières années, nous avons vu des forces navales impliquées dans des conflits qui se déroulaient principalement sur terre, comme en Syrie, en Irak et en Libye », a déclaré Vandier, notant que l’environnement maritime est aujourd’hui « mis au défi, ou le sera, par les sous-marins, les attaques cyber, les attaques spatiales, et la guerre navale elle-même », pour laquelle « notre mission consiste à comprendre ces facteurs ». « Aujourd’hui, nous assistons à une croissance des marines jusqu’à deux ou trois fois supérieure à ce qu’elles étaient. Nous avons vu la marine chinoise tripler en 10 ans tant au point de dépasser la marine américaine », a souligné le chef d’état-major français. « Nous ne pouvons pas attendre qu’il soit trop tard et que nous devions prouver notre crédibilité », a ajouté l’amiral Pierre Vandier.