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Syrie: des roquettes frappent la base américaine d’Al-Omar

(Rome, 28 juin 2021). Au cours des dernières heures, le président Biden a ordonné des attaques contre des milices chiites soutenues par l’Iran en Irak et en Syrie

Selon l’agence italienne «Nova News» citant l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), une ONG basée à Londres qui dispose d’un réseau d’activistes sur le terrain, plusieurs roquettes ont été tirées ce soir contre une base américaine située près de la ville syrienne d’Al-Omar, qui abrite un champ pétrolier (dans l’est du pays). L’ONG attribue l’attaque aux milices pro-iraniennes déployées en Syrie en soutien au gouvernement du président Bachar al Assad. Le porte-parole de la coalition dirigée par les États-Unis contre l’État islamique, Wayne Marotto, a confirmé dans un message Twitter que « vers 19h44, heure locale, les forces américaines en Syrie ont été attaquées par plusieurs roquettes » et d’ajouter : « Il n’y a pas eu de blessés et les dégâts sont en cours d’évaluation ». Selon l’OSDH, une réponse immédiate à l’attaque a eu lieu, puisque « l’artillerie lourde a été activée par la Coalition internationale pour frapper la ville d’Al Mayadeen, contrôlée par les milices iraniennes ». L’agence officielle syrienne « Sana » a également fait état de l’attaque d’Al-Omar, sans toutefois en attribuer la responsabilité aux forces proches de Téhéran.

Au cours des dernières heures, le président américain Joe Biden a ordonné des frappes aériennes contre les milices chiites soutenues par l’Iran en Irak et en Syrie afin de limiter l’escalade de la violence. C’est ce qu’a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche Jen Psaki lors d’une conférence de presse. « L’avis du président s’agissait d’une action nécessaire, appropriée et délibérée », a déclaré Psaki. Selon Psaki, l’administration Biden a informé les membres du Congrès et a envoyé des notifications à d’autres membres du personnel avant l’attaque. La porte-parole de la Maison Blanche a ajouté que les États-Unis sont en contact étroit avec des partenaires de la région concernant la situation en Syrie et en Irak.

Les gouvernements de Damas et de Bagdad ont condamné aujourd’hui les frappes aériennes menées par les États-Unis. Dans une note, poursuit « Nova », le ministère syrien des Affaires étrangères a souligné : « La Syrie renouvelle sa demande à l’administration américaine de respecter la souveraineté syrienne des peuples de Syrie et d’Irak, et appelle à un arrêt immédiat de ces attaques contre l’indépendance des deux pays ». Dans une note publiée par son bureau de presse, le Premier ministre irakien Moustafa al Kadhimi a qualifié les raids de « violation flagrante et inacceptable de la souveraineté et de la sécurité nationale de l’Irak », précisant que le pays « ne veut pas être transformé en une arène pour régler les comptes » avec les milices pro-iraniennes.

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