Trafic d’organes en Chine ? L’alerte des Nations Unies

0
632

(Rome, 17 juin 2021). Un groupe d’experts de l’ONU se dit « extrêmement alarmé » par les prélèvements forcés d’organes sur des Ouïghours, des Tibétains, des musulmans et des chrétiens arrêtés par les autorités chinoises
Un marché macabre d’organes humains en Chine inquiète les Nations Unies, indique Rossana Miranda sur la page du site italien «Formiche». Un groupe d’experts de l’organisation internationale a présenté hier un rapport dans lequel ils affirment avoir reçu des informations fiables sur les abus contre les minorités ethniques, linguistiques et religieuses en Chine, y compris le prélèvement forcé d’organes.
L’équipe est composée de 12 experts indépendants et est mandatée par l’ONU. Ils se disent « extrêmement alarmés » par les résultats de la recherche. Pour cette raison, un communiqué officiel a été publié, expliquant la situation.
Les victimes du trafic d’organes sont principalement des membres des communautés ouïghoure, tibétaine, musulmane et chrétienne, ajoute Rossana Miranda dans son article. Ils seraient contraints, contre leur gré, de subir des analyses de sang, des échographies et des radiographies. Ces résultats finissent dans une base de données de « donateurs » potentiels. Selon le rapport, les organes les plus fréquemment extraits sont le cœur, les reins, le foie, les cornées et même des morceaux de foie.
Les experts disent que « des professionnels de la santé, notamment des chirurgiens, des anesthésistes et d’autres spécialistes médicaux » sont impliqués dans le trafic d’organes en Chine.
« Les prélèvements forcés d’organes en Chine semblent viser les membres des minorités qui sont en état d’arrestation, souvent sans explication ni ordre formel », lit-on dans le rapport. « Nous sommes profondément préoccupés par les informations faisant état d’un traitement discriminatoire des détenus fondé l’ethnie ou de la religion ».
Les experts soulignent que de nombreuses plaintes ont été déposées par d’autres experts des droits de l’homme de l’ONU en 2006 et 2007, mais n’ont pas été entendues par les autorités.
Le gouvernement de Pékin n’avait pas fourni suffisamment de données sur le phénomène. Ils insistent sur le fait que le trafic d’organes est illégal en Chine et que ces plaintes concernent un plan de désinformation des forces séparatistes anti-chinoises et de la secte Falun Gong.