France: policier tué à Avignon, le tireur présumé mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention provisoire (photo)

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Le tireur présumé dans l’affaire du meurtre du policier Eric Masson, le 5 mai à Avignon, a été mis en examen pour homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique et tentative d’homicide sur le collègue de l’agent, a appris France Télévisions auprès de son avocat, Louis-Alain Lemaire, mardi 11 mai. Il a été placé en détention provisoire et continue de contester les faits, a précisé cette même source.

Un hommage national rendu à Eric Masson. « Face au pire, il donnait le meilleur ». Le Premier ministre, Jean Castex, a salué Eric Masson, qu’il a décrit mardi comme un « serviteur de l’Etat », lors de l’hommage national rendu à ce policier de 36 ans, mort alors qu’il intervenait près d’un point de trafic de drogue. Cette cérémonie a été présidée, dès 15 heures, par Jean Castex à la préfecture du Vaucluse. Le chef du gouvernement était accompagné des ministres de l’Intérieur et de la Justice, Gérald Darmanin et Eric Dupond-Moretti. Dimanche, des centaines de policiers avaient honoré la mémoire de leur collègue à Paris et à Avignon.

Remise de légion d’honneur à titre posthume. Cet hommage national s’est ouvert par un accueil républicain en présence de la famille du policier, de plusieurs personnalités politiques et des représentants de syndicats. Le public, lui, a pu suivre la cérémonie sur un écran géant. Jean Castex a prononcé un discours durant lequel il a annoncé qu’Eric Masson était nommé « commandant de police et chevalier de la Légion d’honneur ». La cérémonie s’est terminée par une minute de silence, puis une Marseillaise.

Durcissement des peines contre les policiers. Jean Castex a annoncé, à l’issue d’une réunion organisée lundi soir à Matignon avec les représentants des syndicats de policiers, un durcissement des peines encourues par les agresseurs de policiers ou de gendarmes. Dans un communiqué, le chef du gouvernement a précisé que la peine de sûreté pour les personnes condamnées à perpétuité, pour un crime commis contre un policier ou un gendarme, serait portée à trente ans, et promet une « limitation stricte » des possibilités de réduction des peines pour les agresseurs de membres des forces de l’ordre.

Deux gardes à vue levées. Quatre personnes avaient été placées en garde à vue ces derniers jours, dont le tueur présumé et un complice, arrêtés à un péage près d’Avignon, dimanche, alors qu’ils tentaient de fuir vers l’Espagne, et la sœur d’un des suspects. Mardi matin, cette dernière, ainsi que le chauffeur du véhicule, ont été libérés. Selon une source proche de l’enquête, le tueur présumé, âgé de 20 ans, aurait été identifié par un collègue d’Eric Masson. Les deux derniers gardés à vue doivent être présentés au juge mardi après-midi en vue d’une éventuelle mise en examen. (FrancetvInfo)

(NDLR : La Marseillaise)