L'actualité du Proche et Moyen-Orient et Afrique du Nord

La Turquie anticipe les sanctions en retirant son «navire de crise» de la Méditerranée orientale

La Turquie a annoncé lundi 30 novembre le retour au port d’un de ses navires d’exploration dont le déploiement dans une zone potentiellement riche en hydrocarbures en Méditerranée orientale a suscité des tensions avec la Grèce et l’Europe. «Notre navire sismique Oruç Reis a achevé ses recherches lancées le 10 août», a annoncé le ministère turc de l’Energie sur Twitter. Le navire, selon les autorités turques, a collecté des données sur une zone s’étendant sur «10.955 km2» en Méditerranée, avant de rentrer au port d’Antalya, dans le sud de Turquie. Selon « Sky News Arabe », il était accompagné de frégates navales turques, qui ont navigué d’abord en août puis en octobre dans les eaux au sud de l’île grecque de Castellorizo, au mépris des appels de l’Union européenne et des États-Unis à s’abstenir de le faire. Cette annonce intervient à l’approche du Conseil européen prévu les 10 et 11 décembre et qui abordera la question de la mise en place de nouvelles sanctions contre Ankara en raison de ses activités d’exploration controversées en Méditerranée. L’Oruç Reis était déjà rentré au port en septembre, ce qui avait été vu à l’époque par la Grèce et l’Union européenne comme un signe d’apaisement. Mais Ankara avait écarté toute reculade et renvoyé son navire d’exploration dans la zone le 12 octobre, la Grèce dénonçant alors une «menace directe à la paix». Les tensions entre les deux pays s’étaient quelque peu atténuées après un tremblement de terre qui a frappé les deux pays fin octobre. Mais l’extension de la mission de l’Oruç Reis a entraîné de vives réactions de la part de la Grèce, qui demande des mesures de l’Union européenne contre la Turquie. (Médias)

Recevez notre newsletter et les alertes de Mena News


À lire sur le même thème